Le Burkina Faso envisage renforcer la culture du soja, et souhaite par conséquent structurer toute la filière en partenariat avec le groupe français Avril. Ce projet commun a pour but principal ‘‘l’amélioration de la sécurité alimentaire’‘, confie le ministre de l’Agriculture Jacob Ouedraogo à l’AFP.
Burkina Faso : le développement de la culture du soja
C’est lors d’une visite d’une semaine en France que M Ouedraogo s’est intéressé à la filière française d’oléoprotéagineux.
‘’ J’ai souhaité voir quel accompagnement est fait par les coopératives, comment la filière se finance et comment on pourrait adapter cette expérience au Burkina Faso’‘, a dit le ministre à la presse. ‘‘Il pourrait y avoir un partenariat avec le groupe Avril pour lancer les opérations, a-t-il ajouté.
« Le Burkina Faso, qui subventionne à 50 % les semences, engrais minéraux et quelques équipements du type charrues, est en train de totalement réorganiser son agriculture par la filière, a-t-il précisé.
Le groupe Agropol collabore depuis 2010 avec les producteurs de soja au Burkina Faso sur 400 hectares. Les deux parties comptent accroître leur partenariat et passer à 8.000 hectares d’ici cinq ans, en sus, la création d’unités de transformation de tourteau de soja pour nourrir le bétail ; d’huile de table, de tofu et de lait de soja a précisé Guénaël directeur d’Agropol (association pour le développement à l’international des filières oléo-protéagineuses).
Chaque année, le Burkina Faso produit 30.000 tonnes de soja.
Environ 80 % des 19 millions de Burkinabè vivent de l’agriculture, selon le ministre. Cependant, le manque de terres fertiles, de bonnes techniques agricoles et d’une bonne pluviométrie ne favorisent pas la couverture alimentaire de l’ensemble du pays.
Pour changer la donne, le pays a crée trois zones de développement (25 hectares, 6.000 hectares) avec des aménagements de zones franches détaxées, l’une au sud, l’une à l’ouest et l’autre au nord-ouest.