Libye : l'ONU donne le "feu vert" à l'UE pour faire respecter l'embargo sur les armes en mer

Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé mardi l’opération navale européenne patrouillant au large de la Libye à faire respecter l’embargo sur les armes imposé à ce pays, afin d’aider le gouvernement d’union libyen dans sa lutte contre les djihadistes.

Une résolution concoctée par Londres et Paris qui a été adoptée par l’ensemble des 15 pays membres du conseil à l’unanimité.

L’opération navale Sophia qui avait pour ‘‘mission’‘ initiale de contrer les passeurs qui incitent des milliers de migrants à tenter la traversée vers l’Europe est ainsi étendue sous requête de l’Union européenne (UE).

Pour la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, cette résolution, ‘‘reflète le soutien unanime de la communauté internationale au travail de l’UE visant à rendre la Méditerranée plus sûre pour tout le monde, principalement les Libyens’‘.

Désormais, et sur une période de douze mois, les bâtiments de guerre européens pourront intercepter et inspecter, sans occasionner de retard indu, en haute mer au large des côtes libyennes, les navires à destination ou en provenance de la Libye qui sont soupçonnés de transporter des armes et équipements militaires.

La force pourrait être utilisée, car la résolution se fonde sur le chapitre 7 de la charte de l’ONU qui en permet l’usage.

Les occidentaux fondent beaucoup d’espoirs sur cette résolution, elle : «  donnera enfin les moyens de mieux lutter contre Daech en stoppant le flot d’armes qui nourrit l’instabilité en Libye’‘, affirme l’ambassadeur français François Delattre.

La résolution «  va aussi renforcer le gouvernement d’union nationale et promouvoir l’unité du pays », a-t-il ajouté.

A ce jour, l’ONU estime que les six millions de Libyens détiennent 20 millions de pièces d’armement de toutes sortes. Après la chute de Mouammar Kadhafi et à cause du chaos qui a suivi, l’ONU a imposé un embargo en 2011. Cependant, plusieurs experts ont signalé de nombreuses livraisons d’armes à des factions libyennes, venant du Soudan, d’Egypte, de Turquie ou des Emirats arable unis.
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