L’annonce de la grève du secteur a été faite le 06 juin dernier par la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina Faso. Une grève générale de trois jours sur l’ensemble du pays, pour exiger le respect de la liberté syndicale, la reprise d’employés licenciés et la signature d’une convention pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Boulangers et pâtissiers en grève au Burkina Faso
Trois jours de grève pour pousser le patronnat à prendre en compte leurs revendications. Du jeudi 09 au samedi 11 juin, la quasi-totalité des boulangeries du pays est restée fermée, du fait de la grève annoncée par le syndicat. vendredi. Ils ont manifesté dans les rues de Ouagadougou pour réclamer une hausse de leur salaire.
‘‘Les travailleurs boulangers et pâtissiers du Burkina, à l’appel de la fédération nationale, manifesteront sur l’étendue du territoire national par une grève de 72 heures (…) et une marche à Ouagadougou le vendredi 10 en direction du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale’‘, a annoncé le secrétaire général de la fédération, Konomba Traoré.
“Les conditions de travail des boulangers au Burkina sont très pénibles. Le boulanger qui fabrique le pain ne gagne pas son pain, vous constatez avec moi que c’est révoltant. La plupart des salaires sont en dessous du SMIG”, explique Konomba Traoré.
Une marche a eu lieu vendredi devant le ministère en charge de la Fonction publique pour exiger la signature d’une convention qui leur garantit de meilleurs traitements. Un sit-in qui vise à ‘‘contraindre le patronat au respect du code du travail ainsi que la signature de la convention collective des boulangeries établie depuis 1981’‘, ajoute le secrétaire général.
“Nous avons dit qu’en signant la convention, nous avons un argument de taille pour aller dire au gouvernement, aujourd’hui examinez le prix du pain, qu’il est peut-être nécessaire de l’augmenter”, s’est exprimé Augustin Bambara, patron de boulangerie.
La manifestation qui a engendré une pénurie de pain à Ouagadougou (capitale, où plus de 600.000 baguettes de pain sont consommées quotidiennement pour une population de 2 millions d’habitants), n’a pas totalement été suivie dans toutes les villes du pays, où le mouvement a été timide.
Certains boulangers n’ayant pas suivi le mouvement de grève, espèrant faire de bonnes affaires en cette période de carême où les produits de pâtissier sont très demandés pour la rupture du jeûne.
Si à l’issue de ces actions leurs revendications ne sont pas satisfaites, la fédération dit se réserver le droit d’entreprendre d’autre actions, visant la fin de ses préoccupations.