Le président sud-soudanais et son vice-président plaident pour la mise en place d’une commission vérité et réconciliation, comme en Afrique du Sud, à la fin de l’apartheid.
Soudan du Sud : vers une commission vérité et réconciliation
Salva Kiir et Riek Machar pensent que cette commission est le seul moyen d’arriver à la réconciliation et à la paix, après les deux années de guerre civile qui ont déchiré le pays. “Nous avons l’intention de créer une commission nationale vérité et réconciliation sur les modèles de l’Afrique du Sud et de l’Irlande du Nord ‘’, ont déclaré les deux hommes.
L’idée consiste à accorder l’amnistie à tout ceux qui diront la vérité sur ce qu’ils ont vu ou fait pendant le conflit, même s’ils n’expriment aucun remord, ont fait savoir les deux dirigeants sud-soudanais, dans une tribune signée dans le New-York Times.
Pour Salva Kiir et Riek Machar, le but de cette initiative ‘‘n’est pas de chercher le pardon, mais de préparer les Sud-soudanais pour l’immense tâche qui les attend, celle de construire une nation aux côtés de ceux qui ont commis des crimes contre eux, leur famille et leur communauté’‘.
Avant d’ajouter, ‘‘Nous sommes déterminés à faire en sorte que notre pays ne traverse plus jamais une guerre civile. Même avec nos différences, nous sommes déterminés à réconcilier nos communautés et à créer l’unité’‘, écrivent-ils dans leur tribune.
Des dizaines de milliers de personnes ont trouvé la mort et plus de deux millions ont été obligés d’abandonner leurs habitations du fait de la guerre civile qui avait éclaté entre l’armée et les éléments de Riek Machar.
Le président Salva Kiir et son adjoint Riek Machar sont jugés responsables de la majorité de ces crimes, par l’ONU.
La hache de guerre entre les deux hommes a été enterrée après la signature d’un accord de paix et le retour à Juba, la capitale, de Riek Machar qui a retrouvé son poste de vice-président qu’il avait occupé entre juillet 2011 et juillet 2013, avant de basculer dans la rébellion.