En Egypte, le pouvoir de plus en plus hostile à la critique. Hicham Geneina, ancien président de l’organisme de contrôle des comptes publics, veint de l’appernder à ses dépens.
Une critique de corruption fustigée par le gouvernement Egyptien
Son procès ne démarrera pas avant mardi, a-t-on appris de sources judiciaires. Pour avoir dénoncé l‘étendue de la corruption au sein de l’Etat, Il est accusé de “diffusion de fausses informations”.
Le président Abdel Fattah al-Sissi à l’issue de plusieurs mois de polémique a démis le magistrat de ses fonctions en mars. Il avait chiffré à près de 60 milliards d’euros le coût de la corruption publique de 2012 à 2015.
La corruption gagne l’Egypte qui se place au 94e rang mondial sur 175 pays, selon le classement annuel des niveaux de corruption de l’ONG Transparency International.
Geneina avait été nommé à son poste par le président islamiste Mohamed Morsi renversé en 2013 par Al-Sissi, alors chef de l’armée.
Le président Sissi dirige le pays d’une main de fer, réprimant implacablement toute opposition. A plusieurs reprises, il a souligné la nécessité de lutter contre la corruption.