La République démocratique du Congo, ex-Zaïre, pleure aussi Mohamed Ali qui a livré sur son sol l’un des combats qui ont forgé sa légende, contre George Foreman.
La RDC pleure aussi Ali
Kinshasa, 1974. L’un des moments les plus fabuleux de la carrière de Mohamed Ali. C’est là qu’il a, en effet, disputé l’un des combats les plus emblématiques de l’histoire de la boxe : “Rumble in the Jungle”, le mythique duel face à George Foreman, alors champion du monde des poids lourds. C‘était le 15 septembre, sur invitation du défunt président Mobutu Sese Séko. Un combat qui aura largement participé à immortaliser la légende de celui qu’on surnommait “The Greatest”. Quarante-trois ans après, les Congolais pleurent la mort du légendaire champion.
« Il était un boxeur qui était aimé par les Zaïrois, à l‘époque. Il était connu pour sa façon de danser sur le ring quand il se battait, mais aussi pour sa beauté physique. À l‘époque, il avait fanatisé presque tout le monde », explique Bernard Okitengadi, un habitant de Kinshasa. « La boxe est devenue une valeur au Congo grâce à lui. Il a encouragé beaucoup de jeunes à commencer la boxe et a attiré l’attention sur notre pays, le Zaïre, à l‘époque », poursuit Tonton Rossy, un autre habitant de la capitale de la République démocratique du Congo.
Ce combat restera à jamais gravé dans les mémoires. Il aura définitivement hissé le natif de Louisville au rang de légende et consolidé ses liens avec le continent africain. Ce jour, les Africains et les Congolais ne l’oublieront sans doute jamais. Tant Mohamed Ali, qui n‘était pas favori, s’est surpassé, comme dans chacun de ses combats, pour arracher la victoire grâce à sa légendaire ruse et à un public acquis à sa cause qui scandait « Ali Bomayé », « Ali tue-le ». George Foreman tiendra jusqu’au 8e round, avant de s’effondrer par KO. Depuis, l’histoire d’amour entre Ali et l’Afrique est toujours restée intact, jusqu‘à sa mort ce samedi à l‘âge de 74 ans.