Une autre vague d’affrontements violents liés à un conflit entre agriculteurs et éleveurs, auraient fait plusieurs blessés mercredi à Touba au nord-ouest du pays, à en croire l’agence de presse Xinhua, qui l’aurait appris d’une source sécuritaire.
Côte d'Ivoire : à quand la fin des affrontements intercommunautaires ?
Le conflit serait né du ravage de champs agricoles par un troupeau, pour les uns, et pour les autres, de l’abattage d’un bœuf en représailles.
Selon Xinhua « le climat de tension s’est déporté au tribunal où l’affaire a été portée ».
N‘étant visiblement pas satisfaits du procès, « des hordes de jeunes agriculteurs se sont attaqués à des groupes d‘éleveurs dans la ville, utilisant des pierres, des bois et autres objets », ajoute la source sécuritaire.
Pour maintenir l’ordre public, la police est intervenue de manière énergique à coup de matraque et de gaz lacrymogènes. L’opération aurait duré plusieurs heures, « vu la détermination et le grand nombre des manifestants », souligne l’informateur.
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans le nord du pays se sont multiplié ces derniers mois.
Toujours à la clé, des violences qui émanent des troupeaux errants qui détruisent les champs agricoles.
Le cas récent était les violences de Bouna, ville située à environ 500 km d’Abidjan, qui ont officiellement fait 33 morts, 2 000 déplacés et plusieurs blessés dont des agents de la police.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, s‘était rendu le 30 avril dans la ville de Bouna afin « d’apaiser les tensions entre éleveurs et agriculteurs », avait-on soufflé du coup de la présidence ivoirienne. Il avait par ailleurs, fait savoir lors de cette visite que : « La transhumance devait laisser la place à une nouvelle forme d‘élevage plus moderne ».
La problématique des terres agricoles ivoiriennes aurait fait plusieurs victimes depuis quelques années. Lors de la crise post-électorale, elle s‘était accentuée par des affrontements mortels entre allogènes Burkinabè et autochtone Guérés.