L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a publié un rapport relatif à la qualité de l’air dans diverses villes de la planète. Quatre des vingt villes ayant la plus mauvaise qualité de l’air au monde sont nigérianes.
Regard sur la qualité de l'air dans plusieurs villes de la planète
La ville d’Onitsha en fait partie. Ce centre commercial fortement peuplé situé à l’Est du Nigeria, a la triste réputation de posséder l’une des pires qualités de l’air au monde, si l’on s’en tient à la concentration moyenne annuelle de ses particules de PM10. 30 fois plus de concentration de ce type de particules ont été enregistrées à Onitsha, ce qui revient à une concentration largement au delà de ce que recommande l’OMS.
Les villes de Kaduna, Umuahia et Aba, elles aussi nigérianes, font partie de la liste des vingt villes classées sur cette liste. Aba et Onistha sont des villes manufacturières, situées à l’Est du Nigeria, zone traditionnellement industrielle.
Mais ce sont les villes d’Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient qui occupent les places les plus au-dessus, en termes de mauvaise qualité de l’air. L’Inde, l’Iran, le Pakistan et l’Arabie Saoudite comptent chacun trois villes sur cette liste. Quant au Bahreïn et l’Afghanistan, ils en ont chacun deux. Et bien sûr, la Chine ne fait pas exception. Mais contre toute attente, l’Empire du milieu, connu entre autres pour sa forte industrie très polluante, ne compte qu’une seule ville sur la liste des villes à la mauvaise qualité de l’air : Shijiazhuang.
Toujours selon l’OMS, le niveau de la pollution atmosphérique a augmenté de 8 % au cours de ces cinq dernières années, dans les villes dont l’air a été testé. Ce chiffre concerne 98 % des villes de plus de 100.000 habitants, dont les revenus sont faibles et moyens. Chez les pays riches, ce sont 56 % des villes qui ne respectent pas les normes de la qualité de l’air, instaurées par l’OMS.
Les gouvernements restent convaincus que le problème de la qualité de l’air reste majeur, dans la mesure où la mauvaise qualité de l’air augmente les risques de maladies cardiaques, de même que les maladies respiratoires, tel que le cancer des poumons.
A ce sujet, les estimations des décès annuels liés à la pollution atmosphérique sont de l’ordre de 5,5 millions de plus que les autres types de risques liés à l’environnement.