Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, termine ce mercredi sa visite de deux jours sur la grande île. Lors d’un discours à l’Assemblée nationale, le chef des Nations unies s’est notamment dit préoccupé par la généralisation de la pauvreté, assurant du soutien de l’ONU à la jeunesse.
En visite à Madagascar, Ban Ki-moon se dit préoccupé par la pauvreté
A l’Assemblée nationale, en présence du président du Sénat, Honoré Rakotomanana et du président de l’Assemblée nationale, Jean-Max Rakotomamonjy, Ban Ki-moon a souligné la volonté des Nations unies de venir à bout de la misère à Madagascar :
“La généralisation de la pauvreté est préoccupante. L’accès à l’eau est l’un des plus difficiles au monde. Ensemble, nous nous efforçons de donner aux jeunes de ce grand pays les moyens de se prendre en charge”, a-t-il déclaré.
La visite de deux jours du secrétaire général de l’ONU a été marquée par l’audience que lui a accordée Hery Rajaonarimampianina, le président malgache. Ce même jour, le chef de l’ONU a visité deux sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l‘éducation, la science et la culture).
Il s’agit notamment d’Aapravasi Ghat, un site situé dans le district de Port-Louis, jadis lieu de débarquement des travailleurs indiens engagés sous contrat dans le cadre d’un système mis en place par les Britanniques pour recruter des ouvriers dans les plantations sucrières, à la suite de l’abolition de l’esclavage dans l‘île.
Et aussi, du paysage culturel du Morne, une montagne qui a servi de refuge pour les esclaves en fuite au cours du 18e siècle et des premières années du 19e siècle. Par ailleurs, d’après son porte-parole, Ban Ki-moon a rencontré mardi après-midi des représentants de la société civile et des employés de l’ONU.
Pour rappel, selon le classement 2015 du FMI, Madagascar est au 5e rang des 25 pays les plus pauvres du monde. Le revenu par habitant, qui est de 392,6 dollars, est inférieur à la moyenne (599,47 dollars) de ce triste groupe.
En outre, d’après une enquête de 2014 de l’Institut national de la statistique (INSTAT), trois quarts des Malgaches n’arrivent pas à avoir de quoi manger correctement.