Des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre l‘épidémie de Zika. C’est ce que vient d’annoncer une “étude brésilienne”.
Brésil : des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre le virus Zika
Les moustiques ont été infectés en laboratoire par une bactérie qui s’appelle Wolbachia et qui pourrait bloquer leur capacité à transmettre le virus. Cette bactérie a pour effet d’arrêter la progression du virus à l’intérieur du moustique Aedes responsable de la maladie.
De fait cette bactérie avait été développée pour éradiquer la dengue par une ONG australienne à propos dénommée “Eliminate Dengue”. Les chercheurs brésiliens ont nourri les insectes avec du sang humain infectés par deux types récents de virus Zika présents au Brésil.
“Ce que nous pourrions faire c’est de relâcher des moustiques porteur de Wolbachia pour remplacer les populations de moustiques dans ces zones determinées, ou même dans une fille et ensuite être capable de bloquer la transmission de la maladie. Ainsi on a découvert que la Wolbachia dans les Aedes aegypti peut bloquer la “dengue”: mais aussi le virus chickungunya, la fièvre jaune et désormais on a aussi trouvé que c‘était positif pour bloquer le virus du Zika” Luciano Moreira, Oswaldo Fondation Cruz.
Le Brésil est un des pays où l’on compte le plus de naissance de bébés atteints de microcéphalie, du fait de l’infection de mère par le Zika durant leur grossesse. L’OMS a expliqué que l’on peut faire un lien entre le virus Zika et cette rare maladie.
La “Pan American Health Organisation, qui fait partie de l’OMS a indiqué que le virus pourrait toucher 500 millions de personnes.
“On est pratiquement sûrs qu’il y aura un lourd fardeau économique et sanitaire à porter si de nombreux bébés naissent avec des microphalies et d’autres maladies congénitales. Les estimations de traitements sur une durée de vie pour un enfant ainsi atteint peuvent aller d’un à plusieurs millions de dollars” Dr. Anthony Fauci, Directeur nationale de l’Institut des allergies et des maladies infectieuses.
Pour apporter la preuve de l’efficacité, ou non, du vaccin il faudra deux facteurs. Le premier porte directement sur son efficacité et le deuxième sur le taux d’infection dans une communauté. À l’heure actuelle on recense 23 projets d‘études sur un vaccin. Et ce dans le monde entier. Mais cela pourrait prendre du temps avant d’avoir la certitude de disposer de la parade face au virus.
L’organisation des Jeux olympiques à Rio participe de l’inquiétude suscitée par cette épidémie. L’Organisation de santé pan américaine s’attend à voir voyager 14 millions de personnes du sud du continent vers le nord pour suivre les jeux qui vont commencer le 5 août.