Plusieurs villes burkinabè notamment Ouagadougou, sont soumises depuis ce 03 mai à une fourniture par alternation d’eau potable. Une décision gouvernementale qui fait suite aux pénuries répétées et à la difficulté d’assainissement des secteurs économiques du pays.
Une nouvelle politique de distribution d'eau potable adoptée au Burkina Faso
‘‘Le gouvernement a décidé de procéder à une distribution alternée de l’eau sur douze heures dans la capitale afin de faire face au déficit d’approvisionnement en eau potable. Il s’agit donc de fournir l’eau à une partie de la ville à une période donnée et passer à l’autre partie de la ville’‘, a expliqué le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo.
En clair, une partie de la ville sera approvisionnée en eau durant 12 heures et vice-versa, soit de 00h à 12h ou de 12h à 24h. Si le problème de pénurie d’eau persiste, cette technique s’appliquera à d’autres villes du pays.
Avec plus de 2 millions d’habitants, Ouagadougou qui connaît des pénuries d’eau depuis 2013, a atteint un déficit de 70.000 m3, selon M. Ouédraogo. Des quartiers peuvent passer trois à cinq jours sans eau potable. La société nationale de l’eau ne dispose que d’une vingtaine de réservoirs ; ce qui n’est pas assez pour les populations qui ont été appelées à faire des provisions.
Pour y remédier, le gouvernement a entrepris d’augmenter les capacités de production du barrage de Ziga, principale source d’approvisionnement de la capitale en eau potable, avec la construction d’un second barrage. Il est également prévu la réhabilitation d’une cinquantaine de forages pour renforcer la distribution dans les quartiers les plus touchés par la pénurie.
Par ailleurs, le gouvernement a également annoncé le programme quinquennal mis en place par le
président Kaboré. L’objectif ‘‘zéro corvée d’eau d’ici 2020’‘, rendu possible grâce au projet Ziga II qui permettra l’accès des populations à l’eau potable. Le projet Ziga permettra d’atteindre une production quotidienne de 417 000 m3 d’eau par jour.