Ce jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis fin aux dernières sanctions qui pesaient sur la Côte d’Ivoire depuis 12 ans et a décidé du départ de ses troupes basées dans ce pays. Ces sanctions étaient relatives à l’embargo sur les armes, décidé en 2004 et aux sanctions ciblées comme le gel d’avoirs et les interdictions de voyager.
L'ONUCI quittera définitivement la Côte d'Ivoire en 2017
La levée de ces sanctions avec “effet immédiat” a été adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité, ce jeudi. Cet embargo sur les armes avait connu un assouplissement en 2012, afin de permettre aux forces de défense et de sécurité ivoiriennes de s’entraîner. Pour assurer un réveil économique de la Côte d’Ivoire, les Nations unies avait décidé de la levée de l’embargo sur les ventes des diamants ivoiriens en 2014. Embargo qui avait été décidé en 2005.
Quant aux sanctions ciblées, elles visaient particulièrement six personnes dont l’ex-président Laurent Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo et l’ex-chef des “Jeunes patriotes” et ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé.
En plus de cela, la décision a été prise de mettre un terme à l’ONUCI, la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, en juin 2017. C’est sur recommandation de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, “que le mandat de l’ONUCI sera prorogé pour une dernière période prenant fin le 30 juin 2017”.
La résolution “salue les progrès remarquables accomplis par la Côte d’Ivoire sur la voie d’une paix et d’une stabilité durables et de la prospérité économique”.
Le nombre des Casques bleus en mission en Côte d’Ivoire est actuellement de 4.000. Il sera réduit de moitié d’ici au 31 août de cette année. Au temps fort de la crise ivoirienne, 9.762 hommes constituaient l’effectif de l’ONUCI.
Une fois que la mission onusienne aura quitté la Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité de l’ONU donnera son feu vert à la force de réaction rapide (qui fait partie de l’ONUCI) pour son déploiement au Liberia voisin. L’objectif sera de “renforcer temporairement” la mission de l’ONU dans ce pays.
La présence des troupes onusiennes en Côte d’Ivoire est consécutive à la crise armée qui a secoué ce pays de 2002 à 2011. Une partition de la Côte d’Ivoire avait été effectuée, avec le gouvernement de l’ex-président Laurent Gbagbo au sud et les ex-troupes rebelles des Forces nouvelles de Guillaume Soro (l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne), au nord.