Une statue en bronze de six mètres de haut pesant deux tonnes a été offerte par l’Afrique du Sud à la Palestine. Une cérémonie a eu lieu le mardi dernier, au cours de laquelle l‘œuvre a été présentée au public, en présence de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne.
L'Afrique du Sud offre une statue de Nelson Mandela à la Palestine
La municipalité de Johannesburg a fait un don de taille à celle de Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. La statue représente Nelson Mandela, icône de la lutte contre le régime raciste d’apartheid, poing levé au ciel et tout-sourire.
“Je suis sûr que Nelson Mandela serait extrêmement fier de ce que nous avons fait aujourd’hui.”, a affirmé Parks Tau, le maire de Johannesburg, présent à la cérémonie. Sa ville a d’ailleurs été jumelée à celle de Ramallah.
La statue de Madiba (le nom d’affection donné à Mandela par les Sud-africains) est située sur une place qui porte le même nom que l’illustre défunt, dans le très chic quartier d’Al-Tireh, où vivent notamment nombre de dignitaires palestiniens et de diplomates.
La cérémonie avait été préparée d’avance. De grands panneaux célébrant Mandala avaient été installés plusieurs jours auparavant par la municipalité de Ramallah, dans la ville. Sur ces supports de communication, l’on peut lire une citation de Madiba qui date d’un vingtaine d’année : “notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens”. A ce titre, Moussa Hadid, le maire de Rammallah, a dit que la statue “symbolise la souffrance partagée” des deux peuples sud-africain et palestinien.
Le monument a quitté le sol sud-africain, est passé par Israël (comme tout objet destiné à la Palestine), avant de se retrouver à Ramallah. Mais avant, il est resté 30 jours entre les mains des autorités israéliennes. Ce qui a soulevé le courroux du maire de Ramallah, qui l’a exprimé en ces termes : “Nelson Mandela, qui avait déjà passé 28 ans dans les geôles du régime d’apartheid en Afrique du Sud, a été de nouveau retenu 30 jours par les autorités israéliennes”.
Parks Tau, le maire de Johannesburg, a laissé entendre que les autorités douanières israéliennes avaient exigé des droits de douane “équivalents à dix fois le prix de la statue”. Ce qui n’a pas été payé au final.
Lançant un genre d’avertissement à Israël, le maire de Ramallah a déclaré que cette statue de Nelson Mandela est “un message clair au colonisateur et à l’occupant israélien : nous sommes bien plus proches de la liberté que vous ne le pensez”.