Depuis quelques années, sur le Lac Victoria, les pêcheurs se contentent que de maigres pêches. Pourtant, ce lac, l’un des plus grands en Afrique, était réputé pour être l’un des réservoirs de poissons.
Le Lac Victoria de plus en plus pauvre en poissons
Situé en Afrique de l’Est, trois pays se partagent le Lac Victoria. Il s’agit de l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya. Les pêcheurs ougandais qui ont pris l’habitude de se nourrir avec les poissons de ce lac, font désormais face à des eaux carrément vidées de leurs richesses. Ils accusent les bateaux des entreprises qui effectuent de jour comme de nuit des pêches à grande échelle dans les eaux du Lac Victoria.
Par contre, pour les experts du centre de recherche de l’aquaculture situé dans le pays, cette rareté des poissons est en fait une des conséquences du réchauffement climatique et également l’attitude des pêcheurs. “Nous avons des pêcheurs qui ciblent les plus gros poissons comme la perche du Nil. Lorsqu’il n’y en a pas, les pêcheurs usent de tous les moyens pour obtenir des poissons même s’ils sont petits”, déplore le directeur du CRA, le docteur Dismas Mbabazi.
Une équipe de pisciculteurs ougandais a décidé de mettre en place des méthodes de rétention des poissons sur une partie du Lac victoria. Ces stratégies visent non seulement à aider à la reproduction des plus petites espèces, mais surtout à régulariser la pêche.
Le Lac Victoria est une source de richesse pour les trois pays concernés. Selon des chiffres officiels, en 2015, l’Ouganda et le Kenya ont obtenu environ 70 millions de dollars des frais de la pêche et plus de 200 millions pour la Tanzanie.