Comores : un scrutin aux allures incertaines

Les Comoriens ont voté ce dimanche pour départager les trois candidats en lice pour la présidentielle.

C’est dans un climat particulièrement tendu, surtout sur les îles d’Anjouan et de Mohéli, que les Comoriens ont voté ce dimanche pour élire leur nouveau président. Quelques bureaux de vote avaient ouvert avec un léger retard à 4h45 GMT, mais le matériel électoral était disponible. La presse locale fait état d’interpellations de personnes qui tentaient de perturber ce double scrutin présidentiel et celui des gouverneurs des îles.

Toutefois, le calme serait revenu plus tard sur l‘île d’Anjouan, le fief de l’ancien président Abdallah Sambi, et les électeurs ont pu accomplir leur devoir, comme partout ailleurs. Ce sont en tout 300.000 électeurs de l’Union des Comores qui se sont rendus aux urnes pour ce scrutin aux allures incertaines. Aucun des trois candidats – Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou, l’ex chef d‘État Azali Assoumani et Mougni Baraka, le gouverneur de la Grande-Comore – n’est assuré de l’emporter, et ce, en dépit des alliances de dernière minute.

Pour ce second tour, l’UA n’a pas dépêché d’observateurs. Des organisations comoriennes ont mis sur pied une plateforme de veille électorale pour faire la lumière sur tous les incidents. Pour sa part, la Céni a interdit le vote par procuration comme au premier tour pour prévenir des cas de fraude. Malgré cela, des suspicions demeurent compte tenu des irrégularités qui ont émaillé le premier tour. Les résultats devraient être communiqués d’ici mercredi.
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