En Guinée-Bissau, les enseignants et les agents de santé ont décidé d’observer des mouvements d’humeur. Ils réclament à l‘État des primes impayées et un reclassement salarial.
Grève des enseignants et des agents de santé en Guinée-Bissau
Les secteurs de la santé et de l‘éducation sont paralysés en Guinée-Bissau. Depuis environ une semaine, les enseignants du primaire et du secondaire font la grève. Ils remettent sur la table des revendications vieilles de plusieurs années relatives à une nouvelle grille salariale et de meilleures conditions de travail.
Ce mercredi, ils ont été rejoints par les agents de santé. Ces derniers, eux, réclament le paiement de plusieurs mois de prime de permanence, au risque de voir la grève perdurer durant dix jours et même au-delà.
Des mouvements d’humeur qui ne sont pas sans conséquence pour le pays. Dans la journée du mercredi, seul le service minimum était assuré dans les hôpitaux publics de la capitale. Pourtant, les perspectives de résolution de cette tension entre salariés du secteur sanitaire et leur ministère de tutelle sont encore floues, si l’on s’en tient aux déclarations de Garcia Batica Sampaio, porte-parole de trois syndicats du personnel de santé (agents de santé, techniciens de santé et cadres de santé). “La ministre nous a dit que le budget du gouvernement n‘était pas encore voté au Parlement et qu’elle ne pourrait donc pas satisfaire à nos exigences”, s’est-il indigné.
Du côté des enseignants, la piste d’une année blanche n’est pas épargnée. “Nous nous acheminons vers une année blanche si rien n’est fait d’ici mi-avril”, a menacé Mamadù Cissé, professeur et membre du Syndicat démocratique des enseignants (Sindeprof), qui a par ailleurs déploré “le manque de souplesse du gouvernement”.
Néanmoins, ces agents de la fonction publique se disent ouverts aux négociations avec l‘État avec qui de précendents échanges n’ont pas abouti. C’est le cas des agents de santé qui ont déjà tenu trois sessions de négociations qui n’ont guère livré de résultats tangibles, a confié une sourche proche du ministère de la Santé.