Même s’il pense que la présidentielle congolaise du 20 mars est entachée de graves irrégularités, l’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième, a appelé ses partisans à accepter les résultats officiels du scrutin.
Congo : Kolélas accepte les résultats de la présidentielle
C’est peut-être un signe de décrispation dans la crise post-électorale au Congo. Guy-Brice Parfait Kolélas, l’un des candidats perdants et qui protestait contre la réélection dès le premier tour du président Denis Sassou Nguesso, a décidé de mettre un terme à sa démarche contestataire. Il a appelé ce mercredi ses partisans à accepter les résultats officiels du scrutin qui le placent à la deuxième position derrière le président Nguesso. « Nous disons ne pas verser dans la polémique et nous acceptons le verdict, quoique discutable, de la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré à Brazzaville, à l’occasion de sa première conférence de presse depuis l‘élection.
Pour Guy-Brice Parfait Kolélas, il n’y a aucun doute, les résultats sont entachés d’irrégularités et sont donc loin de refléter la réalité. Mais il reste convaincu de la victoire de ses idéaux aux prochaines échéances. « C’est avec un cœur serré et plein de tristesse que je m’adresse à tous ceux qui m’ont fait confiance : persévérez dans la foi qu’un jour, nous ferons triompher les idéaux pour lesquels nous nous battons. Je sais qu’ils savent qu’il [aurait dû y avoir] un deuxième tour de l‘élection présidentielle et que j’étais qualifié pour ce deuxième tour », a ajouté l’opposant qui « invite cependant le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur, à avoir le triomphe modeste, car cette élection a été émaillée d’irrégularités de tous genres. Il devra s’élever pour apaiser tous les Congolais », a-t-il poursuivi.
La victoire de Denis Sassou Nguesso a été validée lundi par la Cour constitutionnelle, après une journée de troubles violents dans la capitale Brazzaville. Le président sortant remporte ainsi le scrutin dès le premier tour avec plus de 60 % des voix et est réélu pour un nouveau mandat de cinq ans. Une victoire contestée dans un premier temps par M. Kolélas et quatre autres candidats unis par un pacte électoral anti-Sassou, qui avaient évoqué une « forfaiture » pour dénoncer les résultats officiels provisoires annoncés nuitamment le 24 mars. Ils avaient alors appelé le peuple congolais à les contester par des voies légales et pacifiques.