Dans une déclaration, le pays a montré sa ferme volonté de participer aux différentes négociations cette semaine en vue de l’adoption d’un taux de change plus flexible pour stimuler la croissance des investissements dans la plus grande économie d’Afrique.
Les États-Unis veulent aider au redressement de l'économie nigériane
La déclaration de la secrétaire d‘État adjointe américaine pour l’Afrique lundi montre la ferme volonté des États-Unis à aider au redressement de l‘économie du Nigéria. Linda Thomas-Greenfield a appelé son pays à veiller à la remontée de la valeur du Naira. “Alors que la plupart des gens se plaignent de la possibilité qu’il y ait une dévaluation, les gens fonctionnent déjà avec le principe d’une monnaie dévaluée. Les seules personnes exemptées sont des officiels. Notre recommandation est, et nous aurons des discussions à ce sujet, qu’ils devraient regarder le taux de change et essayer de le rendre plus réaliste et plus proche du dollar”, a-t-elle proposé.
Les pourparlers dans ce sens pourront être lancés mercredi à Washington par le secrétaire d‘État américain John Kerry. Ils mettront l’accent sur l‘économie, la sécurité et le développement du Nigéria.
La baisse des cours mondiaux du pétrole ont obligé le Nigéria, premier producteur du continent africain, à réduire ses recettes. Ce qui aura incité la Banque centrale à stopper toute distribution de billets verts dans les bureaux de change, pour en préserver les réserves. Ce qui a d’ailleurs emmené certains membres du comité directeur de la banque à demander une dévaluation de la monnaie nationale. Une idée rejetée par le président de la République.
Linda Thomas-Greenfield a averti de garder le marché des devises nigérianes ‘‘en mouvements’‘ au risque de le rendre difficilement accessible… Le contrôle des capitaux et l’interdiction d’importation pourraient miner les efforts du président Buhari pour accroître l‘économie et lutter contre la corruption.
“Les contrôles de capitaux qui limitent l’accès aux devises sapent les objectifs déclarés du Nigéria pour accroître la production nationale parce que les investisseurs nigérians et expatriés nous disent que de nombreuses entreprises ne parviennent pas à obtenir les capitaux pour acheter des biens intermédiaires ; ce qui leur fait cruellement défaut”, a-t-elle déclaré.
Le Fonds monétaire international a de nouveau invité le Nigéria à dévaluer sa monnaie, le naira. Pour le FMI, la dévaluation du naira est incontournable en raison du fort impact de la dégringolade des prix du pétrole sur l‘économie nigériane.
Le Fonds Monétaire International proposait une parité de 199 nairas pour un dollar.