A Madagascar, l'école se bat contre la sexualité précoce

La sensibilisation contre les infections sexuellement transmissibles sera une réalité à Madagascar dès le mois d’avril.

Dans ce pays, une jeune fille de moins de 18 ans sur trois serait déjà enceinte. Ce qui, dans la plupart des cas, les oblige à mettre fin à leurs études. Et pourtant, la sexualité demeure un sujet tabou. Le projet de sensibilisation n’enchante pas les parents.

46 % des Malgaches sont analphabètes et à l‘école primaire, certains élèves sont âgés de 13 ou 14 ans et sont sexuellement actifs. Pour essayer de contrer cette situation, le gouvernement malgache a décidé d’insérer dans le programme scolaire des cours sur les risques liés aux activités sexuelles précoces. Paul Rabary, ministre malgache de l’Education :

« Les risques de maladies, les risques de grossesse : quelles sont les bonnes pratiques pour éviter ces risques-là ? Les bonnes pratiques, c’est tant est qu’on fasse le rapport sexuel avant l’heure, il y a l’utilisation du préservatif, la fidélité par exemple. »

Quant à Tiana, père de trois enfants (âgés de moins de 10 ans, dont une fille), il n’est pas en phase avec le projet gouvernemental :

« Dans la moralité malgache, c’est très difficile de parler de l‘éducation sexuelle, surtout entre père et fille dans la famille. Apprendre aux enfants, aux jeunes, à utiliser des préservatifs incite pour moi les jeunes à pratiquer l’acte sexuel précoce. »

Le projet de sensibilisation prendra forme dans les classes d’ici quelques jours. Il se retrouvera aussi dans les manuels scolaires malgaches dès 2017.
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