Aung San Suu Kyi, figure de la lutte contre la dictature militaire en Birmanie, devrait faire son entrée au sein du gouvernement.
Birmanie : Aung San Suu Kyi fait son entrée au gouvernement
Son nom figure en tout cas sur la liste du gouvernement, dictée ce mardi par le président du Parlement. On ignore pour l’heure à quel ministère la « Dame de Rangoon » a été proposée. Les rumeurs la nomment ministre des Affaires étrangères, un poste qui lui permettra de représenter son pays sur la scène internationale.
Après la victoire de son parti aux élections, Aung San Suu Kyi a décidé de proposer Htin Hyaw, total inconnu à l’étranger, au poste de président. La prix Nobel de la paix 1991 ne pouvant en effet accéder elle-même à la magistrature suprême, un article de la Constitution héritée de la junte militaire interdisant cette possibilité à toute personne ayant des enfants de nationalité étrangère. Or, ses deux fils sont britanniques.
Aung San Suu Kyi est en tout cas la seule femme nommée par la LND (Ligue Nationale pour la Démocratie) pour un poste ministériel.
Parmi les principaux chantiers qui attendent le nouveau gouvernement : l‘éducation, la santé, et les services publics. Il devra malgré tout composer avec les militaires, qui conservent un rôle politique important. Ils ont notamment le pouvoir de nommer les ministres de l’Intérieur, de la Défense, ainsi qu’un quart des sièges au Parlement.
Les Birmans, qui ont participé en masse aux législatives du 8 novembre 2015, attendent avec impatience la mise en place d’une nouvelle politique chargée de transformer un pays ruiné par près de cinquante ans de dictature militaire.
Le gouvernement devrait être dévoilé ce jeudi et prendre ses fonctions la semaine prochaine.