D’après l’Agence Internationale de l‘Énergie (AIE), la stagnation des émissions de CO2 a été observée deux années de suite, en 2014 et 2015, pourtant en pleine croissance économique.
Découplage de la croissance économique et des émissions de CO2 (AIE)
La croissance économique mondiale n’est plus automatiquement associée à une augmentation des émissions de CO2, vient d’annoncer l’Agence internationale de l‘énergie.
Pour la deuxième année consécutive, les émissions de CO2 ont stagné en 2015, alors même que l’économie mondiale continuait de croître. Une première depuis au moins 40 ans.
Les émissions mondiales de CO2 stagnent pour la deuxième année de suite https://t.co/Upnp6C7Ai6 pic.twitter.com/joTBQt83xK— FRANCE 24 Français (@France24_fr) 17 mars 2016
D’après l’AIE, les émissions de CO2 du secteur de l‘énergie (pétrole, gaz, nucléaire, etc.) ont atteint un peu plus de 32 milliards de tonnes en 2014 et 2015 tandis que le PIB mondial progressait de 3,4 % puis de 3,1 %, selon le Fonds Monétaire International (FMI).
Cette diminution des émissions de CO2 serait principalement due à l’essor des énergies renouvelables dont l‘éolienne et l’hydroélectricité.
La Chine et les États-Unis, les plus grands pollueurs au monde ont vu leurs émissions respectives de CO2 diminuer.
Stagnation des émissions de CO2: les renouvelables sont en marche, l’efficacité et la sobriété doivent suivre ! – https://t.co/HIaEpk6Hw2— Yves Marignac (@YvesMarignac) 17 mars 2016
Aux États-Unis et en Chine, ce coup d’arrêt aux émissions de CO2 provient de la substitution du gaz au charbon depuis le boom des gaz de schiste, explique l’AIE.
Par ailleurs, le géant asiatique a de nouveau réduit sa consommation de charbon l’an dernier.
Plus globalement, les investissements dans les énergies vertes ont dépassé les 300 milliards de dollars l’an dernier, ce qui leur a permis de fournir 90 % du supplément d’électricité produit dans le monde.
Certains défenseurs de l’environnement se réjouissent désormais qu’une confirmation du découplage entre croissance économique et augmentation des émissions de gaz à effet de serre battrait en brèche les thèses stipulant que les politiques climatiques affectent négativement la prospérité mondiale.