Ahmed el-Zind a été suspendu par les autorités égyptiennes suite à ses déclarations au cours d’une émission dans laquelle il a dit qu’il serait prêt à emprisonner même “un prophète”.
Égypte : limogeage du ministre de la Justice pour blasphème
Le Premier ministre égyptien, Sharif Ismail a limogé dimanche le ministre de la Justice Ahmed al-Zind pour avoir tenu des propos considérés comme offensants à l‘égard du prohète Mahomet.
Le ministre, répondant à la question de savoir s’il allait emprisonner 7 journalistes l’ayant diffamé, a affirmé au cours d’une émission diffusée vendredi sur la chaîne privée égyptienne Sada al-Balad, qu’il incarcérerait quiconque le diffamerait, lui ou sa famille “même si c‘était un prophète”.
Ahmed el-Zind, se rendant compte de ses propos, s’est immédiatement arrêté et a dit : “je demande pardon à Dieu.”
Cette sortie d’el-Zind a provoqué une campagne de protestations des Égyptiens sur les réseaux sociaux. Parallèlement, l’université d’Al-Azhar, la prestigieuse institution de l’Islam sunnite basée au Caire, a émis un avertissement qui, certes ne le cite pas nommément, mais exige de “respecter le nom du prophète dans les discours publics et les médias, et d‘éviter toute insulte à son égard, même non-intentionnelle”.
“Le Point” / #Egypte / Ministre de la Justice Ahmed el-Zind / Polémique
Un ministre égyptien se dit prêt à... https://t.co/Up9TmwI5yZ— Égypte-actualités (@Egypte_actus) 13 mars 2016
Dans une autre intervention sur CBC, Ahmed el-Zind a tenté de calmer le jeu : “ma langue a fourché. Je m’exprimais dans un sens général, hypothétique, mais les Frères musulmans ont sauté sur l’occasion”, a-t-il plaidé.
Ce membre du gouvernement égyptien avait déjà défrayé la chronique dans le passé en appelant au meurtre de milliers d’opposants.