Federica Mogherini en visite ce vendredi à Rabat, pour discuter des relations entre l’UE et le royaume chérifien, qui ont connu des moments tendus.
Visite de la chef de la diplomatie européenne au Maroc
Il y a un peu plus d’une semaine, le 25 février dernier, le Maroc menaçait d’appliquer la suspension « de tout contact » avec l’Union européenne, afin de protester contre une décision de la justice européenne prise en décembre 2015. Cette décision invalidait un accord agricole conclu avec le royaume, dans la mesure où elle s’appliquait aussi au Sahara occidental, selon l’UE.
Mais les choses semblent se calmer entre les deux parties. En effet, l’UE a fait savoir son intention de renouer ses liens avec le Maroc. La chef de la diplomatie européenne et Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, ont discuté ce vendredi des questions relatives aux relations entre les deux parties.
Au cours d’une conférence de presse ce vendredi, à Rabat, M. Mezouar a mentionné que « l’arrêt du tribunal est juridiquement erroné et politiquement biaisé. Il compromet sérieusement la coopération entre le Maroc et l’UE et doit donc être corrigé. » Et le ministre marocain des Affaires étrangères d’ajouter : « Le Maroc a pris note des garanties de l’Union européenne quant au fait que l’accord agricole entre les deux parties reste en vigueur et que l’UE respectera ses engagements internationaux avec le Maroc. »
En effet, l’UE a fait appel de l’annulation de cet accord, qui finalement, reste en vigueur. Au cours de son intervention, Mme Mogherini a mentionné que « l’UE et le Maroc travailleront en véritables partenaires sur ces sujets (...) Une interaction et un dialogue sur une base régulière continuent. Nous comprenons nos positions respectives et allons renouer les contacts dans tous les domaines. »
La décision de la suspension de cet accord avait inquiété les membres de l’UE, qui voyaient dans la frustration du Maroc la perte d’un précieux allié dans la lutte contre les groupes terroristes. D’autant que le royaume chérifien pourrait constituer une porte d’entrée de choix pour les djihadistes sur le territoire européen.