La 6e Biennale de Marrakech continue

L‘évènement qui célèbre l’art, la musique et le théâtre est devenu un grand rendez-vous culturel qui attire les artistes des quatre coins de l’Afrique.

L’actuelle édition a pour thème “Trace”. Un hymne aux racines multiples du Maroc, qu’elles soient contemporaines ou historiques, à la fois amazigh, islamiques, arabes, judaïques, africaines, et ibériques.

Nouveauté majeure de cette biennale, les artistes ont occupé les lieux publics pour exposer leurs œuvres.

“Le site est assez surprenant. Je me suis sentie presque émerveillée lorsque j’ai visité l’espace. Oui, c‘était grand et beau, presque trop beau donc il m’a fallu un certain temps pour me sentir à l’aise pour commencer à faire des choses”, a apprécié Dinéo Seshee Bopape, une artiste sud-africaine.

Parmi les réalisations qu’il faut voir, il y a l‘œuvre de l’artiste marocain Yto Barada qui est un hommage au poète berbère du 16e siècle Abderrahman El Majdoub.

“C’est du Majdoub, une culture très commune et populaire. Les gens connaissent ses poèmes par cœur, donc j’ai choisi quelques poèmes sur lesquels j’ai commencé à travailler avec des morceaux de textile. Je savais que nous serions au Palais de Bahia, donc j’ai commencé à regarder de vieux textiles marocains, des pièces du salon de ma tante, le velours de Gênes dans un autre salon, de la soie. Et j’ai commencé à faire un tapis, j’ai voulu faire des drapeaux, des bannières”, a-t-il expliqué.

Malgré une participation accrue des artistes de toute l’Afrique au fil des ans, certains critiques disent que les artistes d’Afrique subsaharienne sont encore sous-représentés.

“Le Maroc est très présent dans les événements qui se passent au sud du Sahara, parce qu’ils font justement partie de l’Afrique. Malheureusement, ici, on se rend compte que c’est l’inverse. Il faudrait effectivement voir avec les commissaires si c’est la sélection qui n‘était pas bonne, si la proposition des artistes africains n‘était pas bonne ou alors si c’est un choix. C’est à eux de répondre sur le choix qu’ils ont fait et les décisions qu’ils ont prises”, a déploré Yves Chatap, un critique d’art camerounais.

La Biennale de Marrakech 2016 fermera ses portes le 08 mars.

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