La croissance mondiale "molle" en 2016 selon la patronne du FMI

Christine Lagarde, fraîchement reconduite à la tête du Fonds monétaire international s’est aussitôt mise à la tâche.

Invitée au Forum mondial des Femmes à Abu Dhabi, la directrice du FMI en a profité pour jeter un regard sur l’ensemble de l‘économie mondiale.

Pour elle, les pays dépendants des matières premières ont assisté sans grande défense à la dégringolade de leurs économies. En raison de la période prolongée de la chute des cours au niveau mondial.

“Les pays à faibles revenus ainsi que les pays producteurs de produits de base, en particulier exportateurs de pétrole, font face à une nouvelle réalité totalement différente”, souligne-t-elle. La chute des prix des produits pétroliers et également des métaux a perturbé le modèle commercial de certains d’entre eux. Par ailleurs, elle a salué les efforts réalisés par certains pays comme l’Inde pour relever le défi.

New Delhi mis à part, les autres marchés émergents sont à la traine ou en position de faiblesse. Ces économies émergentes connaissent une légère croissance, mais en deçà des attentes, analyse Christine Lagarde.

“C’est de la croissance, mais c’est une croissance molle car la reprise que nous voyons aux États-Unis, en Europe, un peu au Japon également, pourrait être meilleure, devrait être meilleure. Si vous comparez la croissance actuelle avec la production potentielle que l‘économie devrait réaliser, c’est moins”.

La croissance mondiale devrait être légèrement supérieure à 3 % cette année contre 3.1 % en 2015, une tendance qui devrait se poursuivre en 2017 selon madame Lagarde.

Taxe à valeur ajoutée

Lundi, la directrice du FMI a invité les pays du Golfe à l’introduction d’une taxe sur la valeur ajoutée, “idéalement une TVA harmonisée régionalement”. Cette taxe est importante en ce sens que la période des chutes des cours pourrait encore se prolonger.

“Ces économies du Golfe doivent renforcer leurs cadres fiscaux et remanier leurs systèmes de taxation en réduisant leur forte dépendance vis-à-vis du pétrole et en stimulant les sources de revenus non liées aux hydrocarbures”, a-t-elle préconisé.

Le prix du pétrole connaît une baisse exponentielle passant de plus de 100 dollars le baril en juillet 2014 à environ 30 dollars à ce jour.
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