Madagascar reste l’un des pays les plus pauvres de la planète. Les résultats de l‘évaluation du ministère malgache de l’Economie ne sont pas reluisants.
Madagascar toujours pauvre malgré le soutien du PNUD
Ce programme, débuté fin 2014 et prévu pour prendre fin en 2019, consiste à aider les personnes les plus vulnérables en termes de revenu. Il s’agit plus précisément d’aider les malagaches les plus pauvres à obtenir des emplois, avec l’aide des services administratifs. Financé par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) à hauteur d’un million de dollars, ce programme d’aide ne bénéficie qu‘à 20.000 personnes.
La petite ville de Mahitsy, située au nord de la capitale Antananarivo, est l’une des neuf communes à bénéficier de ce programme d’aide à l’emploi. Voahangy, mère de six enfants et habitante de Mahitsy, a eu la chance de se retrouver sur la liste des bénéficiaires du programme :« Avant, je vendais un peu de charbon dans la rue. Mes vêtements étaient tous troués et j’avais dû retirer mes enfants de l’école, faute de moyens. Mais maintenant, ils peuvent y retourner, car j’ai un meilleur niveau de vie. »
Grâce à ce programme d’aide à l’emploi, Voahangy a suivi une formation à de nouvelles techniques d’agriculture biologique. Elle a aussi réussi à épargner et faire fructifier son business. Celle-là même qui a débuté avec cinq gobelets de riz à semer, est aujourd’hui propriétaire d’un champ de 1.500 m2. Voahangy explique qu’ « au début, les gens n’étaient pas intéressés par la formation. C’est la mentalité paysanne : ils ne veulent pas perdre leur temps. C’est en voyant notre réussite qu’ils ont enfin été intéressés. »
En effet, le programme d’aide bute sur le poids des traditions, qui ont la peau dure. Une autre raison du désintéressement des populations s’explique par le fait que les projets de développement échouent souvent, faute de suivi. C’est justement de ce problème que parle Nanou Rabemanantsoa, chargée de communication au PNUD :« La population a peur du changement, mais là, on commence à voir l’effet tâche d’huile. Sinon, c’est la peur que ce soit un projet abandonné par la suite. Donc le programme essaye de responsabiliser la population locale pour assurer ce suivi ».
Malgré tout cela, seules quelques milliers de réussites sont enregistrées dans le pays. Ce qui fait dire au PNUD que l’impact du projet est malheureusement insuffisant pour Madagascar.