Le diplomate égyptien a occupé les mêmes fonctions au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il décède à l‘âge de 93 ans.
L'ex secrétaire général de l'ONU Boutros Boutros-Ghali est mort
L’annonce a été faite par Rafael Ramirez, l’ambassadeur du Venezuela qui préside le Conseil de Sécurité de l’ONU durant le mois de février en cours. “Nous avons été informés que l’ancien secrétaire général Boutros Boutros-Ghali est décédé”, a-t-il déclaré au Conseil. Les causes de son décès n’ont pas encore été rendues publiques.
L’ancien secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros-Ghali est mort à l'âge de 93 ans. pic.twitter.com/4a0KAX0OID— Africanews Français (@africanewsfr) 16 Février 2016
Boutros Boutros-Ghali aura été l’une des figures diplomatiques les plus en vue de la planète du siècle dernier. Né en 1922 au Caire, en Egypte, il fut professeur de droit international et de relations internationales à l’université du Caire, puis longtemps ministre des Affaires étrangères de son pays. Il accéde au poste de secrétaire général de l’ONU en 1992. Il fut le premier Africain à occuper cette fonction. Son mandat à la tête des Nations unies durera cinq ans.
Comme secrétaire général de l’ONU, il travailla notamment sur le chantier de la diplomatie préventive. Une doctrine qui a donné naissance à divers outils tels que l’Agenda pour la paix. On notera aussi ses efforts en faveur des accords de paix israélo-arabes. Toutefois, les échecs de la force onusienne en Yougoslavie, au Rwanda et au Sahara occidental lui furent reprochés.
L’ancien secrétaire général de l’ONU a gardé un regard sur les relations diplomatiques dans le monde même après avoir quitté ses fonctions à New-York. Il était avant sa mort membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine. Un tribunal d’opinion créé afin de mobiliser les opinions publiques pour que les « Nations Unies, les États-membres prennent les mesures indispensables pour mettre fin à l’impunité de l’État d’Israël, et pour aboutir à un règlement juste et durable de ce conflit ». Il était en outre membre du jury du Prix pour la prévention des conflits. Un prix décerné annuellement par la Fondation Chirac.
A noter, le diplomate égyptien a animé le secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie entre 1997 et 2002. Il en sera d’ailleurs le tout premier secrétaire général. Il ne quittera pas l’OIF jusqu‘à sa mort. Il siégeait encore comme vice-président du Haut conseil de la Francophonie.