Tunisie : se prémunir contre le virus Zika en trois points

L’Observatoire tunisien des maladies nouvelles et émergentes a publié un plan de riposte et de prévention du risque d’introduction du virus ce 3 février.

La Tunisie est le premier pays africain à faire écho de l’ « urgence de santé publique de portée internationale » décrétée lundi par l’Organisation mondiale de la Santé en rapport avec la propagation du virus Zika. Le pays a diffusé quelques orientations sur la manière avec laquelle il compte endiguer la menace pour qu’elle n‘émerge pas sur son territoire. Ces mesures concernent la lutte contre les moustiques vecteurs de la maladie, la mise en alerte des laboratoires et l‘édification d’un dispositif de prise en charge.

1- La lutte anti-moustique

Le plan de riposte et de prévention du risque d’introduction du virus Zika cible d’abord l‘élimination de l’agent à l’origine de la plupart des cas d’infection : le moustique. Les autorités ont déclaré la guerre à toutes les sources potentielles de gîtes larvaires constituées par les eaux stagnantes et tout récipient susceptible de retenir les eaux de pluie. Les habitants sont appelés à assainir les pots de fleurs, à éviter les eaux stagnantes dans des pneus usagés ou les gouttières de toit mal entretenues par exemple. En plus de la suppression de ces facteurs à risque, il est recommandé d’utiliser des larvicides et de faire recours aux mesures de protection individuelle pour limiter les contacts avec les moustiques.

2- La mise en alerte des laboratoires

La lutte préventive contre le virus Zika en Tunisie passe également par le renforcement du potentiel de réponse scientifique, suggère l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE). Le plan de l’Observatoire conseille de développer les capacités de diagnostic des laboratoires en dotant le pays d’un laboratoire P3, une infrastructure capable de détecter le virus, mais aussi de « renforcer les mesures de lutte dans les transports aériens – information des passagers, désinsectisation. »

3- Un dispositif de prise en charge d’urgence

Mais l’ONMNE se positionne également comme un centre d’information sur la maladie en direction du citoyen. Aussi est-il demandé aux personnes qui soupçonnent des symptômes du virus Zika de contacter l’Observatoire ou encore le Centre stratégique d’opérations sanitaires du ministère de la Santé, généralement connu sous le terme de S.H.O.C. Room. Les symptômes de la maladie sont l’hyperhémie conjonctivale, des douleurs articulaires et des douleurs musculaires au cou, au dos et/ou aux membres.

Les dernières évolutions sur la transmission par voie sexuelle du virus Zika aux Etats-Unis n’ont visiblement pas été prises en compte par le plan tunisien de riposte et de prévention.
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