La suissesse Béatrice Stockly, enlevée (pour la deuxième fois) au Mali, aurait été kidnappée par une branche d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique). Echange de prisonniers en toile de fond
Mali : Béatrice Stockly aurait été enlevée par une branche d'Aqmi
L’Emirat du Sahara. Tel est le nom de cette branche d’Aqmi qui a affirmé mardi soir avoir enlevé Béatrice Stockly, du nom de cette citoyenne suisse enlevée à Tombouctou (nord-Mali) dans la nuit du 7 au 8 janvier dernier.
C’est l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar, qui a reçu une vidéo de l’Emirat du Sahara, qui a rapporté la nouvelle.
D’après Al-Akhbar, Mme Stockly apparaît dans la vidéo. Elle y décrit son rapt à Tombouctou et y reconnaît ses activités “d‘évangélisation”. Enlevée une première fois en 2012, la Suissesse avait été libérée au bout d’une dizaine de jours à la suite d’une médiation burkinabè avec Ansar Dine, qui contrôlait alors la ville.
Toujours selon Al-Akhbar, les jihadistes de l’Emirat du Sahara exigent la libération d’un certain nombre de ses combattants emprisonnés au Mali et l’un de ses dirigeants, Abou Tourab, détenu à la CPI. En contrepartie, ils libéreront Béatrice Stockly.
Qui est Abou Tourab ?
Abou Tourab a pour nom de guerre Ahmad Al Faqi Al Mahdi. Cet homme a été l’un des chefs du groupe terroriste malien Ansar Dine, lié à Aqmi. Accusé de destruction de plusieurs édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou en 2012, ce jihadiste est le premier du genre à se retrouver à la CPI (Cour Pénale Internationale). Sa première comparution s’est faite en septembre de l’année dernière. Il est toujours en détention au siège de la CPI, à la Haye.