Les chômeurs tunisiens sont en colère. Ils étaient des centaines dans les rues d’au moins quatre villes du pays pour manisfester leur colère face à la hausse du chômage.
Les chômeurs tunisiens en colère
Ce mouvement de protestation survient deux jours après le suicide d’un jeune chômeur à Kasserine, rapportent des témoins. Ridha Yahyaoui s’est donné la mort suite au rejet par autorités locales de sa demande d’intégration à la fonction publique.
Les manifestants ont défilé aux cris de “Travail, liberté, dignité”, selon un habitant. À Meknassi. “Des groupes de jeunes gens sont descendus dans les rues et ont incendié des pneus par solidarité avec les manifestants de Kasserine”, a déclaré Mahdi Horchani, un habitant de Kasserine. Les forces de sécurité ont utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’instauration d’un couvre-feu nocturne à Kasserine, la ville dans laquelle Ridha Yahyaoui s’est donné la mort. À Kasserine, chef-lieu de l’une des régions les plus défavorisées de Tunisie, les chômeurs représentent environ 30 % de la population active.
Malgré la révolution, le chômage n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 12 % en 2010 à 15,3% en 2015. Un tiers des demandeurs d’emplois tunisiens possèdent des diplômes universitaires.