Une évaluation d’urgence de la sécurité alimentaire menée par le Programme Alimentaire Mondial révèle que la moitié de la population Centrafricaine est en proie à la famine. Soit près de 2,5 millions de personnes. Un chiffre qui a doublé en un an à cause du conflit qui ravage le pays.
Centrafrique : près de 2,5 millions de personnes menacées de famine
Une situation de plus en plus inquiétante qui a poussé le Directeur adjoint du bureau du PAM en RCA à déclarer que : « trois années de crise ont conduit les familles à épuiser graduellement toutes leurs ressources, alors que l’insécurité et les déplacements perdurent. Les familles ont été forcées si souvent à vendre ce qu’elles possèdent, à retirer leurs enfants de l‘école, même à recourir à la mendicité, qu’elles ont épuisé toutes leurs ressources. Les gens se retrouvent sans rien ».
Le rapport du PAM fait également état de maigres récoltes ces deux dernières années, d’où une augmentation des prix des denrées alimentaires. Les agriculteurs n’ayant pas pu cultiver leurs champs en raison de l’insécurité.
Poursuivre les efforts
Le rapport recommande de poursuivre l’assistance alimentaire d’urgence pour les familles déplacées et l’assistance alimentaire et technique pour rétablir les moyens productifs des agriculteurs, la création de filets de sécurité par le biais de programmes tels que les cantines scolaires et le soutien à la restauration des infrastructures par le biais d’activités « vivres contre travail » . Le PAM fournit une aide alimentaire d’urgence et un soutien nutritionnel aux personnes les plus vulnérables et joue un rôle crucial dans le soutien des efforts de récupération. Ce qui n’est pas toujours évident au vu de la gravité de la situation.
Le PAM a besoin d’un soutien urgent afin de continuer à fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle aux personnes déplacées et aux communautés vulnérables, ainsi que pour soutenir les efforts de la population pour se reconstruire dans la mesure du possible.
Un montant de 41 millions de dollars est nécessaire pour que le PAM puisse répondre aux besoins urgents jusqu‘à la fin du mois de juin en RCA et dans les pays voisins accueillant des réfugiés centrafricains. Actuellement, les efforts du PAM sont financés à hauteur de 45 %.