La mobilisation s’intensifie sur les réseaux sociaux pour la libération du couple d’Australiens enlevés vendredi dans le nord du Burkina Faso.
Les Burkinabè demandent la libération des otages australiens
Le médecin Ken Elliot et son épouse Jocelyn, tous deux octogénaires, vivaient dans la ville de Djibo, près de Baraboulé, depuis 1972.
Une page Facebook dénommée “Djibo soutient Dr Ken Elliot” a été créée par les habitants de cette localité pour appeler à la libération des deux Occidentaux. “Nous avons convenu de la création d’une page Facebook de soutien au Dr Elliot et sa femme : cette page doit être animée jusqu‘à la libération effective du Dr Elliot” ont affirmé les administrateurs de cette page qui compte près de 2400 fans. “Tous pleurent le couple Elliot à Djibo. Le gouvernement burkinabè et ses amis rendront un grand service aux centaines de malades qui attendent d‘être soignés,en entamant les négociations dès à présent” poursuivent-ils.
Par ailleurs, on peut y voir des photos du couple australien en service à l’hôpital de Djibo ou encore des actions entreprises par la communauté de cette localité en mémoire du médecin enlevé ; mais aussi des messages de sympathie et de soutien de nombreux internautes burkinabè et étrangers. La plupart d’entre eux saluent le dévouement du Dr Elliot au service de la communauté de Djibo.
Moussa Dicko, fan de cette page : “Elliot est tout pour nous et nous tenons à lui comme un bébé tient à sa maman.” “Que Le Tout-Puissant protège notre grand-père et sa femme et qu’Il nous les ramène le plus vite possible. Où que vous soyez, sachez que le peuple burkinabè prie pour que vous reveniez en bonne santé” déclare pour sa part Oumarou Diallo, un internaute.
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L’enlèvement de ce couple originaire de Perth dans le sud-ouest de l’Australie a été occulté par l’attaque le même jour, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et menée par Al-Mourabitoune, contre le Spendid Hôtel et le café-restaurant Cappuccino, faisant au moins 29 morts.
Ce rapt a été organisé par “l’Émirat du Sahara”, qui serait une branche d’Aqmi. Du moins, c’est ce qu’a affirmé, à l’AFP, Hamadou Ag Khallini, un responsable du groupe jihadiste malien Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly. “Quatre combattants de l’Emirat du Sahara ont entre leurs mains deux Australiens, une femme et un homme. Les deux “croisés” sont vivants et nous allons bientôt donner des détails”, a expliqué ce cadre d’Ansar Dine.
#burkina le cauchemar continue, 2 Australiens enlevés par des #jihadistes https://t.co/irkB70WxuS #splendihotel #otages #sécurité #sahel— hamadou Tidiane SY (@tidianeouestaf) 16 Janvier 2016
Il est probable que l’intention des ravisseurs soit d’emmener les deux ressortissants australiens au Mali, où une citoyenne suisse, Béatrice Stokly, a été enlevée pour la seconde fois à Tombouctou dans la nuit du 7 au 8 janvier.