En pleine campagne électorale pour la présidence de la FIFA, le candidat jordanien soupçonnait le président par intérim de l’instance faîtière du football d‘être proche de certains concurrents.
Issa Hayatou déchargé de "certaines" de ses responsabilités à la CAF
La décision d’Issa Hayatou de prendre ses distances avec la gestion quotidienne de la Confédération africaine de football n’a aucun lien avec les accusations du Prince Ali de Jordanie, assurent les officiels de la CAF. Il reste que la décision du président en exercice de la CAF et par intérim de la FIFA intervient au lendemain des dénonciations du candidat jordanien.
Celui-ci dénonçait la signature d’un accord de coopération entre les Confédérations africaine et asiatique en fin de semaine dernière. En cause, le président de la Confédération asiatique est lui aussi candidat à la présidence de la FIFA, le Bahreïni Cheikh Salman. Pour Ali, la double casquette d’Hayatou aurait pu favoriser une éventuelle tentative de violer les règles électorales.
Malgré ses dénégations, la CAF semble avoir décidé de mettre un terme à la polémique en soustrayant son président de la gestion des relations avec d’autres confédérations. Jusqu’au 26 février prochain, ce seront deux des vice-présidents qui devront s’en occuper. Suketu Patel et Almamy Kabele Camara seront également chargés des relations avec “les membres et les candidats à l‘élection présidentielle de la FIFA jusqu‘à la conclusion du processus électoral.” Traduction : Issa Hayatou ne pourra pas représenter l’Afrique lors du déroulement du scrutin.
En guise de rappel, Cheikh Salman a signé le 15 janvier dernier un accord de coopération technique avec la Confédération africaine de football au nom de la Confédération asiatique qu’il préside. De sources officielles, l’accord a été paraphé en présence du secrétaire général de l’instance panafricaine Hicham El Amrani. En marge de la signature de l’accord, le secrétaire général de la CAF a refusé de se prononcer en faveur d’un candidat à la présidence de la FIFA. Il a fait savoir qu’une telle décision devrait être prise par les membres du Comité exécutif qui devraient se réunir le 5 février prochain au Rwanda. Ce sera visiblement en l’absence d’Hayatou.