La banque britannique Barclays, présente dans une quinzaine de pays africains, a décidé de faire l‘évaluation de ses opérations dans le monde. Ce qui pourrait conduire à la réduction de ses actifs en Afrique.
Vers la fin de Barclays en Afrique ?
La fin de Barclays en Afrique est-elle en train de se préciser ? C’est ce que laisse penser un des anciens dirigeants de la banque britannique basée à Londres. La nouvelle avait été annoncée mi-décembre par le quotidien britannique ‘‘Financial Times’‘ qui avait affirmé que le nouveau patron de la banque britannique, James Staley, envisagerait de céder la totalité ou une partie de ses actifs sur le continent. Selon le journal britannique qui citait des sources anonymes, le nouveau dirigeant de la banque aurait soulevé des questions « au sujet de l’alignement stratégique des larges activités africaines du groupe britannique par rapport au reste du monde, sans qu’aucune décision n’ait encore été prise à ce stade ». Une information que semble confirmer l’ancien vice-président du groupe, Michael Rake.
Dans un article du journal sud-africain BD Live, Rake, qui a démissionné du conseil d’administration en décembre 2015, a fait savoir que le géant britannique doit voir si son capital est bien déployé en Afrique, vu le ralentissement de la deuxième plus grande économie du continent. Ce qui pourrait aboutir à la réduction de ses actifs. « Barclays a toujours été dans une très bonne position, mais elle souffre économiquement en Afrique du Sud », a déclaré jeudi Michael Rake. « La question vient des priorités et du capital. C’est une bonne entreprise et je suis sûr que le conseil d’administration va continuer à suivre de près sa position africaine et comment la gérer », a-t-il poursuivi. Mais le porte-parole de la banque britannique a refusé de commenter ces informations concernant ses activités sur le continent africain.
44.700 employés en Afrique et au Moyen-Orient
Le groupe financier basé à Londres détient 62 % des parts du Barclays Africa Group, basé à Johannesbourg, à la suite de l’acquisition des activités de la maison-mère par la banque sud-africaine Absa Group en 2012. Barclays a récemment annoncé sa décision de réduire ses opérations dans le monde et de concentrer ses activités sur le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Le deuxième plus grand financier du Royaume-Uni devrait ainsi mettre à jour sa stratégie après la publication de ses résultats annuels le 1er mars prochain. Barclays est aujourd’hui active dans une quinzaine de pays africains, principalement anglophones. Selon le rapport annuel de la banque, elle aurait employé 44.700 personnes en Afrique et au Moyen-Orient à la fin de l’année 2014. Pour Michael Rake, « l’Afrique pourrait être très importante, à long terme, car elle dispose de cinq des économies les plus dynamiques. ».