L’avion d‘évacuation médicale en provenance de Ouagadougou (Burkina Faso) avec sept personnes à bord se déplaçait à une altitude supérieure à son plan de vol, selon un rapport d’enquête préliminaire sénégalais. L’appareil avait disparu au large de Dakar en septembre après une collision.
L'avion disparu au large de Dakar après une collision volait trop haut (enquête)
Ce bimoteur HS 125 de la compagnie privée Senegal Air, qui évacuait une patiente française du Burkina Faso au Sénégal, s’est abîmé le 5 septembre après avoir percuté en vol un Boeing 737-800 de la compagnie équato-guinéenne Ceiba assurant la liaison Dakar-Cotonou (Bénin).
“Il y a eu abordage entre les deux avions”, a déclaré Amadou Lamine Traoré, directeur du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) du Sénégal, cité vendredi par plusieurs médias publics dont l’Agence de presse sénégalaise (APS), confirmant les informations initiales.
“L’avion de Senegal Air a croisé l’appareil de la compagnie équato-guinéenne sur un niveau de 3.50 alors qu’il était autorisé au niveau 3.40, soit 34.000 pieds (10.300 m)”, a précisé M. Traoré, qui rendait compte d’un rapport d’enquête préliminaire sur cet accident.
Selon Amadou Lamine Traoré, à partir de Bamako (Mali) , les deux appareils devaient emprunter la même route, mais à des altitudes différentes.
L’appareil est resté introuvable malgré les recherches entreprises après l’accident. Il se serait abîmé en mer après avoir épuisé ses réserves de kérosène.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour homicides involontaires, procédure automatique en cas de victimes françaises. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas souhaité révéler l’identité de la patiente française ni les raisons de sa présence à Ouagadougou, se bornant à indiquer que l’ambassade de France à Dakar était en contact avec sa famille.
L’avion transportait, outre la patiente française, trois membres d‘équipage – deux Algériens et un Congolais ainsi qu’un médecin et deux infirmiers sénégalais, qui vraisemblablement, s‘étaient évanouis sous l’effet de la dépressurisation, mise en cause dans cet accident, d’après les premiers résultats de l’enquête.
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