Le carnaval Noir et Blanc, au-delà des frontières raciales

Un jour en Noir, un autre en Blanc, le carnaval Noir et Blanc, en Colombie, est un moment de brassage culturel qui célèbre la libération des esclaves et l’unité.

C’est la plus importante fête du sud de la Colombie. Le Carnaval Noir et Blanc de Pasto célèbre l’unité et la cohésion du peuple colombien. Il offre un spectacle très coloré, un riche répertoire de danses et d’expressions musicales issues des différentes cultures colombiennes. La fête est organisée chaque début du mois de janvier et attire plusieurs milliers de personnes qui paradent dans les rues de San Juan de Pasto, dans le sud-ouest du pays.

Ce festival représente une fusion entre les traditions espagnoles, africaines et amérindiennes qui caractérisent la diversité culturelle de la Colombie. Elle brise surtout les frontières raciales et fait tomber les barrières culturelles. D’où l’appellation « Noir et Blanc » et les deux jours spéciaux qui singularisent le carnaval. Durant le premier, réservé aux Noirs, les Blancs se peignent le visage en noir pour célébrer la libération des esclaves. Le jour suivant, le noir disparait. Tout le monde s’habille et se maquille alors en blanc.

Tolérance et respect, telles sont les valeurs véhiculées par ce festival inscrit, depuis 2009, au Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’Unesco. Cette fête qui date du temps de l’esclavage célèbre le seul jour où les esclaves étaient autorisés à faire la fête avec leurs maîtres.
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