Ghana : le capital minimum des banques rurales revu à la hausse

Le fonds propre minimum exigé aux banques rurales est passé de 150.000 à 1 million de cedis. Une décision prise par la Banque du Ghana.

Cette initiative vise à protéger les dépôts et à faire en sorte que les banques rurales restent à l’affût du dynamisme de l‘économie, selon les responsables de la Banque du Ghana. « Cette augmentation permettra aux banques rurales d’entreprendre des opérations de grand-billet et aussi servira de coussin de capital pour absorber les pertes inattendues qui peuvent survenir dans le cours normal des affaires », déclare Raymond Amanfu de la Banque du Ghana.

Ce dernier exhorte d’ailleurs les banques rurales à trouver des moyens novateurs pour mobiliser plus d’actions.

A bien y voir, ce relèvement du plancher de fonds propres exigés aux institutions financières rurales peut aussi se justifier par leur audience. Les banques rurales seraient pour ainsi dire, victimes de leur propre succès. « La confiance du public dans le secteur bancaire rural a grimpé », souligne Raymond Amanfu. Il y a donc nécessité de trouver des mécanismes adaptés à cette évolution pour davantage protéger les dépôts.

A quelque chose malheur est peut-être bon. En effet, des patrons des banques rurales pensent que cette directive pourrait permettre à leurs structures de bénéficier de l’apport de certains investisseurs. « Cette mesure permettra aux banques rurales de se procurer des capitaux qui proviendraient des particuliers et autres entités à même d’investir dans l’industrie », souligne Samuel Nuamah Dankwah, directeur général de Nwabiagya, une banque rurale. Avant d’ajouter, « Nous avons besoin d’un capital important pour remplir notre mission. Nous devons donc ouvrir nos portes aux investisseurs.»

Le président-directeur général de Atwima Kwamwoma, une autre banque rurale, souligne de son côté aussi la nécessité pour les institutions comme la sienne dont le capital est cependant encore en dessous du seuil des 300. 000 cedis, de poursuivre un exercice massif de mobilisation de capitaux pour, dit-il, éviter d‘éventuelles sanctions.

Et les responsables de la Banque du Ghana semblent mettre un point d’honneur au respect de cette directive. « Toutes les institutions qui ne se conformeront pas à cette exigence verront leurs licences d’exploitation être rétirées. », ont-ils prévenu.
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