L’Arabie Saoudite a procédé à l’exécution de 47 prisonniers, dont un important chef Chiite. L’Iran (à majorité Chiite) est en colère et menace.
Arabie Saoudite: un chef Chiite exécuté, l'Iran en colère
47 prisonniers ont été exécutés dans plusieurs villes du royaume saoudien. Certains par balles, d’autres encore, décapités au sabre. Des saoudiens (45), un égyptien et un tchadien. Ils étaient accusés de terrorisme.
Mais parmi ces exécutions, il y en a une qui soulève l’ire de l’Iran: celle du chef religieux Chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime saoudien.
L’Iran, puissance Chiite dont les relations sont tendues avec l’Arabie saoudite à majorité Sunnite, a promis que Ryad paiera “un prix élevé” pour la mort de Nimr al-Nimr. Mais l’Arabie Saoudite n’a pas perdu de temps pour répondre. Au cours d’une conférence de presse à Ryad le 2 janvier, Mansour al-Qafari, porte-parole du ministère saoudien de la Justice a déclaré que:
“L’ingérence dans les questions judiciaires est inacceptable et il n’est pas possible qu’elle soit entendue car la justice est une chose souveraine. Et c’est le droit de l’Etat d’appliquer les règles et la légitimité qui gèrent sur notre territoire.”
Qualifiant “d’irresponsables” les déclarations de Téhéran, le porte-parole du ministère saoudien de l’Intérieur a souligné que son pays “croyait en ce qu’il faisait et ne se préoccupait pas de ce que les autres pensent” à ce sujet.