Le Nigeria ambitionne de produire sur place , l’essentiel des vehicules dont il a besoin.
Le Nigeria, futur pool de l'industrie automobile en Afrique
L’objectif est de limiter les importations qui en 2014 , étaient estimées à 3,45 milliards de dollars. Il est question de diversifier l‘économie et limiter la dépendance au pétrole.
Pour cela, il faudra produire dans les cinq prochaines années 50.000 vehicules par an contre 10 000 vehicules l’an dernier. Ainsi dès 2023, le pays pourrait couvrir 80% de ses besoins en automobile.
De grands groupes se positionnent
Le Nigeria s’est doté depuis 2013 d’un plan de développement de l’industrie automobile. Il offre des conditions incitatives aux grands groupes désireux de s’installer sur place.
Des multinationales comme Toyota, Tata ont déjà montré leur intérêt pour le marché nigérian.
PSA Peugeot Citroën et Nissan ont signé des accords avec des entreprises nigérianes pour assembler des vehicules sur place.
Le groupe PSA Peugeot Citroën produira avec PAN Nigeria la 301 sur le site de Kaduna.
D’après un recent rapport du cabinet Princewaterhouse Coopers (PWC) le Nigeria a un potentiel de consommation d’un million de véhicules par an.
En attendant, ce géant d’Afrique souffre encore d’une grande dépendance à l’exterieur. Le Conseil National de Conception et de Developpement Automobile (NADDC) déplore l’importation annuelle de 40 000 véhicules (dont 300.000 de seconde main).
Relancer l‘économie
Avec la chute des cours du pétrole, la croissance économique stagne à 3,2% contre 6,3% en 2014. Les autorités veulent alors diversifier les sources de revenus et compter sur l’industrie automobile pour inverser la tendance.
Le secteur automobile nigérian qui emploie actuellement 26.000 personnes, est à même de générer 70.000 emplois directs et 210.000 emplois indirects d’après le NADDC.