"Travel ban" de Trump : une sentence de trop pour Haïti

Un homme passe devant l'étal d'un vendeur de drapeaux américains et haïtiens à Port-au-Prince, Haïti, jeudi 5 juin 2025.   -  
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Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche s’accompagne d’un durcissement brutal de la politique migratoire américaine.

Parmi les premières victimes de cette ligne dure : Haïti, une fois de plus reléguée au rang de menace. L’ajout du pays caribéen à la nouvelle "travel ban" sonne comme une sentence injuste pour une population déjà éprouvée par l’insécurité, la misère, et la violence des gangs.

"Haïti fait face à une grave insécurité. Le pays est le nôtre, nous ne voulons pas l’abandonner. Mais les gangs contrôlent tout, et la vie de chacun est en danger. C’est pour cela que ceux qui en ont la possibilité cherchent refuge aux États-Unis," explique un immigré haïtien.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, des dizaines d’Haïtiens ont été déportés, souvent de force. Les protections migratoires dont bénéficiaient environ 500 000 Haïtiens ont été levées. Et la nouvelle interdiction de voyager pourrait encore aggraver la précarité de ceux qui résident aux États-Unis.

Certains observateurs estiment que la communauté haïtienne, en majorité proche du Parti démocrate, pourrait être indirectement visée par le parti républicain. Outre Haïti, sept pays africains figurent également sur cette "travel ban".

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