Conflit en RDC : un projet d'accord attendu entre Kigali et Kinshasa

La ministre des affaires étrangères du Congo, Therese Wagner, à gauche, et le ministre des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, à droite, le 25 avril 2025 à W   -  
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Un projet d'accord de paix est attendu incessamment entre la République démocratique du Congo et Rwanda depuis Washington.

C'est une déclaration faite jeudi par Massad Boulos, conseiller principal du président Donald Trump pour l’Afrique.

La convention est accompagnée d’accords bilatéraux sur les minerais portant sur des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans la région.

« Lorsque nous signerons l’accord de paix... l’accord sur les minerais avec la RDC (République démocratique du Congo) sera signé ce jour-là, et un ensemble similaire, mais de taille différente, sera signé le même jour avec le Rwanda », a déclaré Boulos lors d’un entretien à Doha, la capitale du Qatar.

Un accord de paix soutenu par les États-Unis interviendrait alors que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, enregistrent des avancées sans précédent en RDC — dernier épisode d’un conflit vieux de plusieurs décennies dans une région riche en minerais tels que le tantale et l’or. Le Rwanda nie tout soutien à ce groupe.

Le Rwanda et la RDC devraient soumettre vendredi des projets distincts d’accord de paix, conformément à un processus convenu à Washington la semaine dernière dans le cadre d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la violence dans l’est du Congo.

Le gouvernement congolais n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Reuters.

À la mi-mai, le secrétaire d’État américain Marco Rubio rencontrera à Washington les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais afin de convenir d’un projet final d’accord de paix, a indiqué Boulos.

Mais avant que cet accord ne puisse être signé, a-t-il ajouté, le Rwanda et la RDC doivent finaliser des accords économiques bilatéraux avec Washington, prévoyant que des entreprises américaines et occidentales investissent des milliards de dollars dans les mines congolaises et des projets d’infrastructure pour soutenir l’exploitation minière dans les deux pays, y compris la transformation des minerais au Rwanda.

« L’accord avec la RDC est à une échelle bien plus grande, car c’est un pays bien plus vaste avec beaucoup plus de ressources, mais le Rwanda possède également de nombreuses ressources, capacités et un fort potentiel dans le domaine minier... pas seulement en amont, mais aussi en milieu et en aval, dans la transformation, le raffinage et le commerce », a expliqué Boulos.

Selon Boulos, des entreprises américaines et occidentales ont indiqué à Washington qu’elles investiraient plusieurs milliards de dollars dans la région une fois les accords miniers bilatéraux signés.

Boulos a également précisé que, pour que la cérémonie de signature à la Maison Blanche ait lieu, Washington attend que les deux pays répondent à plusieurs préoccupations sécuritaires. Par exemple, le Rwanda doit retirer ses troupes du Congo et cesser son soutien aux rebelles du M23. La RDC, de son côté, doit répondre aux préoccupations sécuritaires du Rwanda concernant les milices telles que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Boulos a indiqué que mercredi, un comité de suivi avait été nommé pour surveiller les progrès des deux pays vers l’accord de paix. Ce comité inclut les États-Unis, le Qatar, la France et le Togo, qui représente l’Union africaine.

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