Gambie: reprise du procès sur les sirops qui ont tué 70 enfants

Ebrima Sanyang (C), 44 ans, président du groupe de familles endeuillées, quitte la Haute Cour de Banjul le 24 octobre 2023.   -  
Copyright © africanews
MUHAMADOU BITTAYE/AFP or licensors

En Gambie, le procès sur l’affaire des 70 enfants morts en 2022 après avoir consommé un sirop contre la toux a repris mardi 24 octobre, au tribunal de grande instance de Banjul. Alors que Vingt familles endeuillées ont engagé des poursuites judiciaires, la séance à du être ajournée au 7 novembre du fait de l'absence de trois accusés représentant l'État.

L'enfant d'Alusine Bangara, empoisonné par ce sirop, n'a pas survécu. Ce père est désemparé face à l'absence des accusés : " Je suis contrarié parce que les personnes que nous attendions pour témoigner dans cette affaire ne sont pas parmi nous, donc je n'ai pas grand-chose à dire jusqu'au 7, peut-être que nous pourrons tirer les conclusions de cette affaire à ce moment-là ", a-t-il déclaré.

Les familles poursuivent Maiden Pharmaceuticals, et son distributeur local Atlantic Pharmaceuticals, ainsi que l'Agence de contrôle des médicaments qui aurait dû vérifier la qualité et la sécurité des sirops.

Pour Ebrima Sania, père ayant perdu un enfant et président d'une association de familles de victimes de lésions rénales aiguës, l'absence des accusés est synonyme de culpabilité :  " Si vous êtes accusé de quelque chose que vous n'avez pas commis, vous devez être honnête et venir vous défendre, mais si vous savez que vous êtes coupable et ne pouvez pas vous défendre, c'est ce qui est attendu de vous. Nous, les parents, nous tenons à nous assurer que nous avons suivi la procédure à la lettre."  a-t-il conclu. 

L'OMS a lancé un appel à une "action immédiate" pour éradiquer ces médicaments non conformes qui ont causé la mort de 300 enfants en Gambie, en Indonésie et en Ouzbékistan.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>