Gabon : rentrée scolaire post-Bongo sur fond d'inflation

Des personnes regardent des manuels et des fournitures scolaires dans un magasin à Libreville le 13 septembre 2023   -  
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Les magasins de fournitures scolaires ne désemplissent plus à Libreville, au Gabon, à l'approche de la rentrée scolaire prévue le 18 septembre. Pour les parents d'élèves, c’est une période qui donne le tournis.

Le regard inquiet de Justine alterne entre la longue liste fournie par l'école et les prix affichés. Elle doit dépenser 295 dollars, alors que le salaire minimum au Gabon est de 245 dollars.

"A l’époque on pouvait avoir un cahier de 200 pages à 70 centimes d'euros . Mais en ce moment ça a beaucoup augmenté. Bon pour nous ça… C’est trop élevé en fait. Pour apprendre c’est trop élevé. Donc c’est compliqué. Parce qu’avec 46 euros on ne peut avoir que 3 ou 4 cahiers. Pour un enfant qui est en seconde c’est compliqué pour nous.  Donc c’est tellement cher en fait. Pour nous c’est compliqué.", raconte Justine Ndoumba, pharmacienne et mère de deux enfants.

Le général Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo a annoncé le 8 septembre, la fin des frais d’inscription dans les écoles publiques et religieuses cette année. De nombreuses personnes ont cru que les frais de scolarité avaient également été supprimés et certaines ont refusé de les payer.

''C'est vraiment minime par rapport à tout ce qu'on doit dépenser. Il faut acheter les livres, ça coûte cher. Il faut acheter les cahiers, acheter des tenues. Il faut joindre le taxi, ça ne représente... Enfin, on ne sent pas qu'on a été touché quelque part.", explique Hella Ada Biteghe, institutrice et mère de deux enfants.

Un habitant sur trois, vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2 euros par jour) au Gabon, pourtant classé au troisième rang des pays les plus riches d'Afrique grâce à son pétrole, selon la Banque mondiale. Ses richesses sont entre les mains d'une petite élite du pouvoir et donc de la fortune.

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