Mali : la seconde phase du retrait de la Minusma débute

Retrait des Casques bleus du Mali : Une seconde phase « extrêmement difficile » débute   -  
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AFP

Suite à une demande de la junte malienne, le Conseil de sécurité de l’ONU avait mis un terme immédiat le 30 juin, à la mission de maintien de la paix au Mali la Minusma, prévoyant un retrait de ses quelque 13.000 militaires et policiers d’ici le 31 décembre 2023. Une opération délicate suivant un calendrier d’une complexité sans précédent, selon  Issa Konfourou, Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies :

" La seconde phase du transfert des installations de la MINUSMA au gouvernement du Mali va débuter le 1er septembre et devrait se dérouler selon le calendrier convenu. Bien que nous soyons disposés à discuter et à régler de manière pacifique les problèmes spécifiques qui pourraient se poser, nous nous engageons à respecter les délais fixés pour le transfert des camps de Tessalit, d'Aguelhok et de Kidal au gouvernement malien. Je tiens à rappeler que le gouvernement du Mali n'envisage pas de prolonger le délai de départ de la MINUSMA au-delà du 31 décembre 2023, comme le prévoit la résolution 26-90."

Le chef de la mission de l’ONU au Mali, El Ghassim Wane, estime que la Seconde phase du retrait de la Minusma sera "extrêmement difficile" du fait des conditions sécuritaires et logistiques :  " Le processus de clôture de la mission, qui devrait effectivement s'achever le 31 décembre, est en bonne voie. Cependant, des difficultés sont apparues dans la mise en œuvre de cette première phase du plan de retrait. La fermeture du camp de Ber a été révélatrice de cette situation. Le dernier convoi d'équipements et de matériels des casques bleus, qui s'est retiré de Ber pour se diriger vers la ville de Tombouctou, a mis 51 heures pour parcourir une distance de 57 km en raison de la nature du sol, ou du terrain, qui n'a pas joué en notre faveur. "

A ce jour, 1.096 Casques bleus avaient été rapatriés dans leurs pays respectifs. Ce retrait intervient dans un contexte de « paralysie » de l’accord de paix de 2015, et alors que certains camps de la Minusma, qui doivent être remis aux autorités maliennes, sont convoités par l’ex-rébellion.

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