Portugal : de la main d’œuvre africaine pour le tourisme

Lisbonne, la capitale du Portugal   -  
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Les touristes sont de retour au Portugal. Mais le secteur, qui espère se remettre de la pandémie de Covid-19, est confronté à un nouveau casse-tête : la pénurie de main d’œuvre.

Il manquerait en effet entre 40 000 et 50 000 travailleurs pour répondre à la demande. Le gouvernement portugais a déjà une idée pour combler les postes vacants : faciliter les démarches des entrepreneurs pour recruter dans les pays lusophones, en particulier sur le continent africain.

5 pays parlent portugais en Afrique : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé e Principe. Et ils constituent un marché attractif pour le secteur touristique, notamment dans l’Algarve, la région la plus au sud du Portugal. Là-bas, les taux d'occupation des chambres d’hôtels devraient dépasser 90 % en août et en septembre. La situation a déjà conduit de nombreux hommes d'affaires à recruter de la main-d’œuvre africaine.

Sauf que la solution ne plaît pas à tout le monde. Au Cap-Vert, où le tourisme représente 1/4 du PIB, les hôteliers parlent déjà de "fuite des cerveaux". Les syndicats portugais sont également mécontents et affirment que le manque de main-d'œuvre ne peut être résolu par des bas salaires, et demandent de meilleures conditions de travail. Les employés de l'hôtellerie au Portugal gagnent 247 euros de moins que le salaire moyen national.

Le Portugal est l'un des États européens qui dépend le plus du tourisme. Avant le Covid-19, le secteur représentait plus de 15 % du PIB.

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