RDC : une délégation militaire à Beni 2 jours après une fusillade

Des habitants protestent contre la MONUSCO déployée en République démocratique du Congo, à Goma, lundi 25 juillet 2022.   -  
Copyright © africanews
Moses Sawasawa/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.

Une délégation militaire congolaise s'est rendue à Béni au nord-est de la République démocratique du Congo ce mardi, deux jours après que les Casques bleus ont ouvert le feu à un poste-frontière avec l'Ouganda.

Au moins 33 personnes ont été tuées, dont des civils et quatre casques bleus, lors des manifestations qui ont débuté la semaine dernière dans le nord-est du pays contre la mission des Nations unies dans le pays (MONUSCO).

" Le gouvernement ne peut pas abandonner son peuple, c'est pourquoi je suis ici et je visite les blessés en attendant qu'ils reçoivent les soins appropriés à Beni ou ailleurs, conformément aux ordres des médecins ", a déclaré Charles Ehuta Omeonga, administrateur militaire du territoire de Beni.

Lundi, le président Félix Tshisekedi a présidé une réunion de crise alors que les manifestations s'intensifiaient après que les casques bleus ont ouvert le feu sur des civils, tuant trois personnes, à Kasindi, un poste frontière oriental avec l'Ouganda.

Outre les morts de Kasindi, d'autres personnes sont mortes dans les villes de Goma, Butembo, Uvira et Kanyabayonga, dans l'est du pays, a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, dans un communiqué.

Il a ajouté que le gouvernement avait consulté les groupes civiques dans les zones touchées et que "les populations ont formulé une demande claire : celle de voir (les casques bleus) quitter le Congo", a-t-il dit.

Lors de la réunion de crise, le président congolais a déclaré avoir parlé avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres , qui a exprimé ses profondes condoléances après les tueries du poste de Kasindi, selon le communiqué.

Tshisekedi a dit partager sa totale désapprobation du comportement des casques bleus et a dit au secrétaire général que les coupables de la violence devaient être sévèrement punis. M. Guterres avait appelé à la justice au cours du week-end.

Le gouvernement va convoquer une réunion avec la mission de l'ONU pour discuter de la possibilité de son retrait, a déclaré Muyaya dans le communiqué. Aucune date n'a été fixée pour cette réunion.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>