Comores : le procès de la Yemenia Airways s'ouvre à Paris

Des centaines de personnes participent le 30 juin 2011 à Marseille, en France, à une cérémonie marquant le 2e anniversaire du crash de l'avion de Yemenia Airlines   -  
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BERTRAND LANGLOIS/AFP

Le 30 juin 2009, le airbus a310 de la compagnie Yemenia Airways s’écrasait au large des Comores faisant 152 morts et une rescapée âgée de 12 ans.

Près de treize ans après ce crash, le procès en correctionnelle pour « homicides involontaires » de la compagnie aérienne nationale du Yemen, Yemenia s’ouvre aujourd’hui à Paris.

Pour Said Assoumani, president de l’association des familles des victimes, ce procès permettra d’établir les différences responsabilités à tous les niveaux:  " 13 ans, c'est long. 13 ans, c'est épuisant psychologiquement et moralement, et même physiquement. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cela a pris autant de temps. Il y a le fait que les principales parties concernées par cette affaire, notamment le Yémen, la Yéménie, les Comores et même, dans une moindre mesure, la France, n'ont pas vraiment voulu coopérer à l'enquête qui était en cours."

M Asoumani regrette que la totalité des familles ne soient pas encore indemnisées à ce jour. Il reproche aux avocats des assureurs d’avoir bloquer des procédures.

Pour lui il s’agit d’abord du procès de ce qu’il appelle des avions poubelles.

"Pour nous, il fallait que l'on trouve les responsables, les causes et que chacun assume ses responsabilités

..... pour rentabiliser ces vols, ils ont utilisé de faux pilotes, qui n'avaient pas la formation requise, ni l'expérience suffisante, et qui ne pouvaient pas effectuer les manœuvres plus ou moins compliquées. C'est le concept de l'avion poubelle" a ajouté le responsables de l'association des familles des victimes. 

Le procès de la Yemenia Airways se tiendra du 9 mai au 2 juin à Paris.

Selon le représentant de l'association des familles des victimes, une quarantaine de parents des victimes devraient aussi témoigner.

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