Le Kenya lance son premier bus électrique

A Nairobi, le premier bus électrique made in Kenya   -  
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Dans les rues de Nairobi, les habitants peuvent désormais voyager en bus électrique. Et pour ceux qui ont déjà pu tenter l'expérience, le nouveau bus fait l’unanimité.

Pour son premier voyage, Elisabeth a surtout remarqué le silence durant le trajet. "Pas de bruit de ferraille. Pas de fumée et puis quand vous montez, il est tellement stable et il n'y a pas de vibrations comme celles auxquelles nous sommes habitués dans les bus du service public", raconte la passagère.

Côté conducteur, on est aussi convaincu. "Vous avez l'esprit tranquille car vous n'êtes pas exposé aux vibrations et aux bruits qui sont synonymes des moteurs diesel, surtout pour un gros bus comme celui-ci", approuve le chauffeur Benjamin Maina.

Avec une cinquantainede passagers à bord, il peut parcourir jusqu'à 120 km avant d'être rechargé. Une autonomie, légèrement inférieure à la moyenne des véhicules électriques.

Made in Kenya

Ce nouveau bus peut se targuer d'être conçuet fabriqué directement au Kenya. Mis au point par la société Opibus, une entreprise suédo-kényane, le concept permet d'adapter des moteurs électriques sur des véhicules déjà en circulation. Seul le moteur à combustion essence ou diesel est remplacé.

Pourtant son prix reste plus élevé qu'un véhicule traditionnel :45 000 dollars pour un bus électrique contre 30 000 dollars pour un bus essence ou diesel d'occasion.

Plus cher à l'achat, mais pour les conducteurs, le bus électrique est plus rentable au long terme.

"Si vous recevez 1 500 shillings kényans, prenez 1 000 pour le carburant, et lors d'un voyage, il vous restera 500 ", estime Timothy Musembi, chauffeur de bus. "Mais ce véhicule électrique sera plus rentable parce qu'il coûtera 200 shillings kényansà charger, ce qui, même pour un voyage en heures creuses à 50 shillings kényans, vous permettra de faire au moins 1 000 de bénéfices par voyage".

Réduire les émissions carbones

Pour avoir un réel impact sur les émissions de carbone, reste désormais à développer le bus électrique partout dans la capitale et dans le pays.

Pour Victor Boiyo, spécialiste de l'environnement à l'université nazaréenne d'Afrique "c'est une grande étape non seulement dans la réduction des polluants, mais aussi dans la façon dont nous vivons nos vies d'une manière plus durable."

Alors que des millions de véhicules anciens, très polluants, sont revendus en Afrique chaque année, le bus électrique pourrait bien être une petite révolution écologique. Un outil de plus pour arriver aux objectifs fixés lors de la COP26 de maintenir le réchauffement climatique à 1.5 degrés Celsius.

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