Niger : la mode africaine à l'honneur au FIMA 2021

Des mannequins présentent des ensembles du créateur français Impasse de la Défense le 1er décembre 2005 lors de la 5e édition du Festival international de la mode africaine   -  
Copyright © africanews
SEYLLOU DIALLO/AFP

Durant cinq jours Niamey a vibré au rythme du glamour, des strass et des paillettes. Fondé en 1998, le Festival International de la mode africaine a tenu toutes ses promesses lors de sa 13e édition.

Une cinquantaine de top-modèles et une trentaine de créateurs de mode africains ont fait montre de leur talent. Un mélange de culture venu du Nord au Sud en passant par l'Est et l'ouest, le continent a été représenté dans ce FIMA 2021. Le styliste rwandais Sun Alejandro styliste installé au Gabon s'est inspiré de la diversité de la culture bantoue – de la population de l’Afrique centrale et australe

Cette collection reprend un peu les codes tribaux parce que j'adore la culture bantou qui je trouve très riche C'est pour ça qu'on retrouve sur la plupart de ses vêtements les imprimés fauves nettement de la la panthère qui est l'animale très représentative de la culture gabonaise qui symbolise la force, explique-t-il.

Des accessoires, des bijoux, mais également de la danse à ce festival de la mode africaine. Les dernières collections ont été dévoilées sur des pas rythmés des différents créateurs, du Basin du Niger en passant par le Kente du Ghana ou encore des tenues typiquement traditionnelles du Bénin ou de la Côte d'Ivoire. Erudie Deberry est venue de Cotonou pour prendre part à ce festival.

Gagner pour faire l'honneur à mon pays, je ne très fière également. Gagner pour aller dans les autres pays pour voyager. Gagner pour faire encore plus évoluer ma carrière. Gagner pour moi d’abord et aussi pour mon pays, voilà, souligne-t-elle.

Même si le public du Niger un pays majoritairement musulman se montre très tolérant vis-a-vis des autres cultures d'Afrique ou le corps de la femme est largement exposé les créateurs locaux ont tout de même démontré qu'il était possible de parler de mode tout en restant pudique, c'est le message qu'ont voulu faire passer les sœurs Adama et Aicha Seyni Seydou à ce FIMA 2021.

Le corps féminin est quelque chose de très précieux, c’est un trésor en faite. Donc nous essayons au travers de nos boubous de mettre en valeur ce corps et au même temps respecter la culture locale.

En attendant la quatorzième édition dans 2 ans, les organisateurs de ce festival avec à sa tête le Nigérien Alphadi espèrent que ce genre d'événement mettra la lumière sur les talents des créateurs africains.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>