Les plus anciens bijoux au monde découverts au Maroc

  -  
Copyright © africanews
-/AFP or licensors

Des parures vieilles d'"entre 142.000 et 150.000 ans" ont été découvertes dans une grotte marocaine, près de la station balnéaire d’Essaouira.

Il y a quelques semaines des paléontologues ont trouvé plusieurs colliers et bracelets formés de petits coquillages percés et colorés à l’ocre rouge dans la grotte de Bizmoune.

Accompagnés de responsables gouvernementaux marocains, les chercheurs les ont présentés au monde jeudi, les décrivant comme étant les plus anciens bijoux au monde.

"Nous présentons aujourd'hui une découverte faite dans la grotte de Bizmoune à 15 kilomètres de la ville d'Essaouira, cette découverte correspond à une trentaine de coquillages marins perforés et encrés également, ce qui signifie que l'homme a appliqué une substance rouge riche en oxyde de fer sur ces coquillages." a déclaré Abdeljalil Bouzouggar, enseignant-chercheur à l'INSAP (Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine).

Au total, une trentaine de coquilles dont des colliers et des bracelets ont été découverts.

Un des chercheurs a précisé que les coquillages auraient aussi servi comme outil de communication. Car un bijou n’a pas la même signification qu’un outil. C’est un symbole, un signe de partage qui ne peut se transmettre que par une langue.

Cette découverte majeure est un acte important pour le Maroc mais aussi pour l'humanité. Elle a ete faite conjointement par une équipe internationale composée de l'INSAP de Rabat, de l'Université d'Arizona (Tucson, Etats-Unis) et du Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (CNRS et Université Aix-Marseille, sud de la France), cette découverte est très importante pour le pays.

_"L'âge des coquillages est de 150 000 ans, actuellement cela veut dire que ce sont les plus anciens connus au monde, la deuxième implication est que c'est la première fois que les humains ont utilisé leur corps comme moyen de communication entre eux ou avec les membres d'autres groupes plus ou moins éloignés de leur lieu d’origine."_a-t-il ajouté.

En 2017, c’est aussi au Maorc que des restes du plus ancien représentant de notre espèce homo sapiens ont été retrouvés à Jebel Irhoud. Cinq individus datant d'environ 315 000 ans, avaient été découverts par l'équipe du chercheur français Jean-Jacques Hublin.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>